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La relativité du cycliste ou l’intérêt du vélotaf

Manu


 

Pour ceux qui me suivent sur Instagram ou sur Strava, vous avez peut être remarqué que durant les dernières semaines, je m’étais lancé le défi de faire les 13 étapes de la grande vadrouille en vélo. 13 étapes pour 888 kilomètres en seulement 2 semaines.

Des kilométrages bien au delà de ce que je pratique habituellement mais j’étais dans la perspective de la préparation du triathlon de Gérardmer en septembre (il a été annulé depuis) et je voulais faire un gros volume à quelques semaines de l’échéance. Le but était d’être à l’aise sur le vélo.

Si la dernière étape de 200 kilomètres me faisait un peu peur, elle s’est plutôt bien passée et finalement sur du plat, l’effort n’est pas insurmontable. L’augmentation progressive des kilomètres a permis de me mettre en jambes progressivement.

Le vélo, comme tout sport est une habitude et sans doute de plus en plus un style de vie, un mode de déplacement. J’ai pu lire dernièrement quelques âneries sur les nouveaux adeptes du cyclistes. Cela m’a fait beaucoup réfléchir et je me demande comment on peut vouloir en permanence trouver une opposition là où il n’y en a pas.

Effectivement il y a plusieurs façons de voir le vélo :

  • un moyen de transport
  • un accessoire pour faire du sport
  • un moyen de découverte du monde

Vous pouvez donc être soit un cycliste sportif, soit un cyclo-touriste, soit un adepte du vélotaf,… Je lisais l’autre jour les commentaires d’un cycliste qui insistait sur le fait d’aller au travail en vélo n’était pas du sport. Pour appuyer son argument, il donnait sa fréquence cardiaque moyenne sur un trajet de vélotaf et sur une sortie en VTT. La différence parlait pour lui effectivement. Mais pourtant il a totalement tort et son argument ne tient pas la route une seconde.

En effet, si l’on suit son argumentaire seul le niveau de fréquence cardiaque permet de déterminer si il s’agit de sport ou non. Faux selon moi, prenons l’exemple du tir sportif, les athlètes pratiquent pour la plupart de l’endurance pour avoir un coeur bien entrainé et être capable de baisser leur fréquence cardiaque au moment du tir pour tirer entre les battements et avoir une meilleure précision. Ces athlètes ne seraient donc pas des sportifs car leur fréquence cardiaque n’est pas assez élevée durant le sport ?

Tout est relatif, aller en vélo au travail représente pour certaines personnes un effort qui ne sera pas le même pour une personne entrainée.

Pour revenir à mon expérience, j’ai fait quelques comparaisons d’effort cardiaque entre le vélo et la course à pied. En prenant en compte l’indice d’effort donné par Strava, si je compare 2 activités effectuées à quelques jours d’écart. L’effort cardiaque sur 90 kilomètres à vélo était identique à un 10 kilomètres en course à pied.

Avec le même raisonnement, je pourrais donc dire que le vélo est un sport facile… Alors que ce n’est pas le cas, je n’ai juste pas trop forcé ce jour là sur le vélo.

Il faut donc relativiser les choses, les individus sont différents. L’important c’est que chacun se bouge, que les cyclistes soient de plus en plus nombreux. Les infrastructures seront alors de plus en plus correctes pour que tout le monde en profite : pour aller travailler, pour faire une sortie sportive entre amis ou tout simplement pour admirer le paysage et l’architecture sans risque et sans bruit.

Le vélo est un moyen de transport efficace et non polluant. J’ai pratiqué le vélotaf pendant plus de 10 ans : sous la pluie, sous la neige, dans la fraicheur du mois de janvier avec -15 degrés ou sous la chaleur des mois d’été et je ne l’ai jamais regretté.

Si depuis la crise sanitaire, vous avez décidé d’aller au vélo : je vous dis Bravo et Continuez. L’hiver sera un peu plus difficile et il faudra persévérer mais soyez courageux !

Personnellement je prends beaucoup de plaisir à faire du vélo, c’est un sport qu’on peut pratiquer à différents niveaux, on peut littéralement se promener et enchainer les kilomètres mais aussi on se mettre dans le rouge et faire exploser le cardio. Il me semble que la course à pied, il y a une allure minimum qui fait monter le cardio.

Un commentaire sur “La relativité du cycliste ou l’intérêt du vélotaf”


Posté par Paul Le 30 mai 2022 à 13:04

Félicitations pour votre forme, et merci de défendre les vélo taffeurs pas vraiment sportifs ;o)

Quand on va travailler en vélo, on ne cherche en général pas à arriver au travail en nage, et on reste sur un rythme tranquille, au moins le matin (au retour à la maison, ceux qui le souhaitent peuvent « pousser les feux » pour arriver plus tôt, et prendre une bonne douche à l’arrivée.

Ayant vélo taffé depuis une petite cinquantaine d’années (pour aller à l’école au départ, puis au bureau. Sur des trajets de 15 à 45 km dans chaque sens, selon les périodes), je constate que les conditions matérielles se sont quand même un peu améliorées (les voitures fument moins que dans ma jeunesse, ou il m’arrivait d’arriver le visage moucheté de gris, et il y a de plus en plus de pistes et itinéraires cyclables, parfois confortables et bien séparés de la circulation automobile.)

Le vélotaf incite les collectivités à construire aussi des circuits, qui ne conviennent pas que à des groupes familiaux pour les petites promenades du dimanche, comme l’étaient les premières pistes cyclables (liaisons inter villes, et pistes moins semées d’embuches qu’elles ne l’ont été, permettant de rouler à des vitesses correctes). Je suppose que les « sportifs purs » peuvent aussi y trouver leur compte …

Dans les grandes villes comme Paris, je trouve dommage que les pistes soient dans les couloirs de bus, plutôt que d’avoir des rues « voitures » et des rues « circulations douces et riverains » , ce qui serait plus confortable pour tous

Chacun a sa vision du sport.

Quand je courais, je ne cherchais pas non plus à faire monter le cardio (50 à 60 mn pour une petite course de 8km, parfois un peu plus si le terrain est pentu).

Pour le vélo taf, en dehors des économies (je compte environ 35 cts le km voiture, contre 11 cts le km vélo, tous frais inclus, matériel et vestimentaire. Et je peux sortir tard du travail, ou aller sur des sites mal desservis ou non desservis par les transports en commun sans me poser de questions), c’est est un moyen simple de se motiver à avoir une activité physique régulière (si on ne travaille pas à 50m ni à 200 km de son domicile), qui peut être tout à fait complémentaire d’une activité plus vigoureuse, mais parfois plus ponctuelle

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