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Marathon de Londres : l’élégance britannique au service de la course à pied

Manu


 

Le Marathon de Londres, ou TCS London Marathon, est l’un des événements sportifs les plus emblématiques du Royaume-Uni. Il se distingue par son parcours prestigieux, ses performances de haut niveau, son ambiance populaire et surtout son engagement caritatif unique au monde. Chaque année, plus de 45 000 coureurs foulent les rues de la capitale britannique, entre monuments historiques et clameurs du public, dans ce qui est devenu l’un des marathons les plus respectés et désirés au monde.

Marathon de Londres

Une histoire née de deux coureurs… dans un pub

Tout commence en 1981, lorsqu’un journaliste (ancien champion d’athlétisme) et un avocat britanniques, Chris Brasher et John Disley, rentrent inspirés du Marathon de New York. Convaincus que Londres peut, elle aussi, accueillir une grande course populaire, ils montent un projet ambitieux. Le premier London Marathon voit le jour la même année, avec 7 747 participants au départ.

L’événement connaît un succès immédiat. Rapidement, il s’installe dans le paysage sportif britannique comme un rendez-vous incontournable, attirant aussi bien les amateurs que les élites du monde entier.

Chiffres clés

  • Date de création : 1981
  • Nombre de finishers : +45 000 en 2023
  • Record du monde féminin (hors mixte) : 2h16:02 (Paula Radcliffe, 2005)
  • Départ : Greenwich Park
  • Arrivée : The Mall, près de Buckingham Palace
  • Télévision : diffusé dans plus de 190 pays
  • Collecte caritative cumulée : +1 milliard de livres sterling

Des champions et des causes

Le Marathon de Londres a accueilli des performances historiques, mais aussi des figures marquantes pour leurs engagements :

  • Paula Radcliffe : détentrice du record du monde féminin pendant 16 ans, elle reste l’icône du marathon britannique.
  • Eliud Kipchoge : vainqueur en 2015, 2016, 2018, avec des temps impressionnants.
  • Mo Farah : star locale, revenu sur route après une brillante carrière sur piste.
  • David Weir (handisport) : 8 victoires, véritable légende du marathon fauteuil.

Mais ce qui distingue Londres, c’est surtout son aspect caritatif. Des milliers de coureurs participent chaque année pour des associations, et l’événement détient le record mondial de levée de fonds caritative sur un événement sportif.

Un parcours au cœur de Londres

Le parcours du Marathon de Londres est à la fois prestigieux, historique et remarquablement fluide. Il traverse certains des lieux les plus emblématiques de la capitale britannique, offrant aux coureurs une véritable visite guidée, rythmée par la ferveur populaire et l’élégance des monuments. Le départ a lieu à Greenwich, dans le sud-est de Londres, à proximité de l’Observatoire royal, point de référence du méridien zéro. Dès les premiers kilomètres, l’ambiance est là, portée par les foules dans les quartiers résidentiels.

Très vite, les coureurs longent la Tamise, puis atteignent un premier temps fort visuel et sonore : Cutty Sark, célèbre voilier musée, où la densité de spectateurs et les cris créent une euphorie contagieuse. Mais le moment le plus emblématique reste sans doute le passage sur Tower Bridge, au 20e kilomètre : l’un des panoramas les plus photographiés, et l’un des plus bruyants.

Après un crochet dans le quartier d’affaires de Canary Wharf, moderne et minéral, les coureurs reviennent vers l’ouest. Le final est tout simplement royal : Parliament Square, Big Ben, puis The Mall, majestueuse avenue menant à Buckingham Palace, cadre somptueux pour une arrivée inoubliable. Ce parcours, à la fois rapide et scénique, est une véritable signature du Marathon de Londres, combinant performance sportive et émotion patrimoniale.

Une ambiance typiquement britannique

Londres n’est pas New York ou Tokyo — elle a sa propre signature : classe, exubérante, chaleureuse. Le public est toujours présent, même sous la pluie, avec encouragements polis ou exclamations déchaînées selon les quartiers.

Des dizaines de groupes de musique jalonnent le parcours, des pancartes humoristiques fusent, et les encouragements sont multilingues, reflet du cosmopolitisme londonien. L’ambiance s’intensifie sur Tower Bridge, où le rugissement de la foule électrise les coureurs, puis culmine sur The Mall, dans une arrivée digne d’un couronnement.

S’inscrire : chance, performance ou charité

Le dossard pour le Marathon de Londres est très convoité, et il existe plusieurs voies d’accès :

  • Tirage au sort : des centaines de milliers de demandes chaque année, pour quelques dizaines de milliers de places.
  • Temps qualificatif : réservé aux coureurs rapides. Ex : moins de 3h pour un homme de moins de 40 ans.
  • Charité : la voie la plus courante. De nombreuses associations partenaires offrent des dossards en échange d’une collecte de fonds.
  • Tour-opérateurs internationaux : dossards avec voyage organisé, très utilisés par les coureurs non-résidents du Royaume-Uni.

Anecdotes et moments marquants

  • 1981 : les vainqueurs masculins, Dick Beardsley et Inge Simonsen, franchissent la ligne main dans la main, ex æquo.
  • 2003 et 2005 : Paula Radcliffe domine la course avec des temps impressionnants, dont le légendaire 2h15:25 en 2003 (record mixte).
  • 2019 : record de dons caritatifs, avec plus de 66 millions de livres récoltés en une édition.
  • 2020 : édition annulée pour les amateurs en raison du Covid, seule une course élite est organisée en boucle dans St James’s Park.
  • 2021 : l’édition a lieu en octobre à cause de la pandémie de Covid au lieu du mois d’avril

Pourquoi ce marathon attire autant ?

Le Marathon de Londres plaît car il réussit la prouesse d’allier élite, fête populaire et engagement solidaire. On y court pour un chrono, un défi personnel, une cause ou simplement pour vivre un moment unique dans l’une des plus belles capitales du monde.

C’est aussi l’un des marathons les mieux organisés au monde : tout est millimétré, depuis l’inscription jusqu’à l’arrivée, avec une rigueur très britannique. Et l’ambiance, bien que différente des marathons américains, n’en est pas moins puissante, portée par la foule londonienne, fière de son événement.

Participer au Marathon de Londres, c’est cocher une case essentielle dans une vie de coureur — celle d’un grand marathon, dans une grande ville, pour une grande cause.

Un commentaire sur “Marathon de Londres : l’élégance britannique au service de la course à pied”


Posté par Allan Le 7 août 2025 à 7:57

Waouh, votre passage sur Tower Bridge au 20e km m’a donné des frissons ! J’ai couru Londres en 2019 et ce moment reste gravé dans ma mémoire – cette explosion sonore quand on arrive sur le pont est juste magique 🔥 Par contre, vous avez oublié de mentionner les fameux « jelly babies » que distribuent les spectateurs, c’est un petit plus so british qui fait sourire quand les jambes commencent à peser !

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