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Quand une femme gagne devant les hommes

Manu


 

Si dans beaucoup de sports, les femmes et les hommes sont séparés ce n’est pas le cas dans les courses hors stade. Il est vrai que souvent les classements sont séparés mais les conditions sont les mêmes : mêmes horaires de départ, mêmes ravitaillements, même conditions météorologiques,…

Si sur marathon, les hommes ont toujours une longueur d’avance dans les courses d’ultra endurance, les femmes montrent de plus en plus qu’elles peuvent rivaliser avec les hommes.

Plus le kilométrage augmente, plus les femmes s’approchent du podium. On peut les voir apparaitre dans le top 10 sur des 100 miles comme Rory Bosio qui termine 7ème au classement général de l’UTMB en 2013. On peut citer également Courtney Dauwalter, qui gagne l’UTMB en 2019, et qui fait 8ème au Tarawera Ultramarathon 100K en emportant le classement féminin.

Au delà des 100 miles

Mais si on regarde sur des distances encore plus longue, la vitesse diminue mais la gestion de l’effort des femmes semble meilleure. Courtney Dauwalter remporte une autre course mythique en 2017 avec 10 heures d’avance sur les hommes : La MOAB 240 (240 miles dans l’UTAH au milieu des parcs nationaux).

La semaine dernière c’est une autre femme Maggie Guterl qui remporte une autre course folle : la Big Dog Backyard Ultra dans le Tennessee après 60 tours et près de 400 kilomètres. Elle est venue à bout des autres concurrents.

Une physiologie différente

Les hommes et les femmes sont pourtant différents d’un point de vue physiologique. En effet, la VO2max des hommes et des femmes est différente. La fixation de l’oxygène et son transport grâce à l’hémoglobine est plus faible chez la femme. Il faut donc plus d’air pour transporter la même quantité d’oxygène vers les muscles.

La taille plus petite (en moyenne) chez la femme, implique des éléments plus petits sur toute la chaîne de transport de l’oxygène : le volume des cavités cardiaques plus petites, un volume de sang transporté.

Plus de résistance à la fatigue

Si physiologiquement les femmes partent avec un désavantage pour les courses d’endurance, il semblerait que c’est la résistance à la fatigue musculaire qui ferait la différence. Une fatigue musculaire sur plusieurs organes fondamentaux : coeur et poumons mais aussi sur les muscles des jambes (quadriceps et mollets) permettant ainsi de garder une allure correcte.

Comme les courses très longue distance deviennent de plus en plus courantes. Logiquement l’apparition des femmes dans les classements généraux devrait être de plus en plus courant.

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