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Marseille – Cassis 2023 : première étape avant les JO

Manu


 
Marseille - Cassis

Inutile de présenter cette course, premièrement parce que finalement tout est dans le nom de la course et deuxièment c’est l’une des courses les plus connues en France. Comme je vous l’ai déjà dit, j’aurai la chance de courir le marathon pour tous des JO de Paris 2024. Si je n’ai pas pris de billets pour voir les épreuves, car les prix me semblaient déraisonnables quand j’ai pu m’en procurer (sans doute trop tard pour profiter des prix avantageux), j’aurai la chance d’être acteur en participant au marathon au lieu d’être spectateur.

Tout commence au mois de mai où machinalement, je regarde les mails dans la boite de spams (je le fais très rarement) et j’avais reçu une invitation de la Team Orange Running pour Marseille – Cassis afin de préparer le marathon des JO. Sans doute un signe, cela fait longtemps que j’entends parler de cette course mais je n’ai jamais pris le départ, je réponds donc positivement à l’invitation et j’organise dans la foulée mon voyage et l’hébergement.

En arrivant à Marseille, le samedi, il fait un temps magnifique, mais la météo annonce du vent, de la pluie et peut être même des orages… Rapide passage au parc des expositions pour récupérer le dossard et le sac vestiaire. Un petit coup d’oeil nécessaire à l’organisation du départ car tout le quartier est organisé autour du départ de la course:

  • une zone pour déposer son sac (qui vous récupérez à Cassis)
  • des parcours différents en fonction de votre sas de départ
  • une zone de filtrage pour contrôler et autoriser uniquement les coureurs

Ensuite, je vais faire quelques petites courses pour mon dîner et mon petit-déjeuner, et me reposer à l’hôtel.

Après une bonne nuit au calme (avec une heure de plus), je déjeune et je me dirige vers le stade Vélodrome. Pour pouvoir partir dans les premières vagues « GRAND PUBLIC », je rentre dans le sas vers 7h30 (soit 1h30 avant le départ) et en voyant les gens dans le sas préférentiel, je m’interroge en me demandant pourquoi je n’y suis pas… et je m’aperçois qu’avec mes performances de l’année sur 10 km, j’aurais largement pu demander un dossard en sas préférentiel. Ne l’ayant jamais fait, je n’ai pas eu le réflex mais j’y penserai pour la prochaine fois. Cela m’aurait permis de gagner une heure. Ce n’était pas bien grave car il faisait beau et je n’ai pas attendu sous la pluie.

Note pour plus tard : ne pas systématiquement se dévaloriser et regarder les conditions avant de se dire que ce n’est pas pour soi.

Une fois que le sas préférentiel est parti, l’organisation nous fait rentrer sur la ligne de départ. Je me faufile en courant pour détendre un peu les jambes avant le départ et je me retrouve sans le faire exprès en première ligne de la deuxième vague. Une première pour moi… Je ne sais pas gérer ce genre de départ et j’ai peur de me faire bousculer, le boulevard Michelet est large mais il y a 2000 personnes qui vont s’élancer.

Le départ est donné et je m’élance à fond pour être sûr de ne pas être bousculer. Je me dis que je suis peut-être en train de faire une bêtise mais je suis aussi porté par la foule et les encouragements. Je cours près d’une minute à des allures pas vraiment raisonnables, je vois un 2’55 » sur la montre. Tout en gardant du rythme, je reviens progressivement à une allure normale. Ce départ m’a permis de me mettre dans une bonne dynamique.

La difficulté est présente, le faux plat montant se transforme progressivement en une belle montée. Tout le monde le sait, les 10 premiers kilomètres sont une longue montée vers le fameux col de Gineste. Mais plus on avance dans la montée, plus la vue est belle.

Au ravitaillement, un petit arrêt technique est obligatoire avant que ma vessie commence à me gêner. Coup de chance, les toilettes sont libres et j’ai vu au loin le petit indicateur vert. Je sais que la partie du 5 km au 10 km est la plus difficile. La vue sur la mer se dessine et permet d’oublier le dénivelé. Je fais le maximum pour garder le rythme et je sens que les quadriceps n’ont pas l’habitude d’un effort de ce type aussi long.

Au fur et à mesure de la montée, on voit les autres coureurs le long de la route. Cela permet de se projeter quand on ne connait pas le parcours. La borne des 10 kilomètres arrive et je commence à sentir que la foulée est plus simple.

La descente n’est pas aussi simple qu’on pourrait le penser, la montée est très régulière mais la descente beaucoup moins, il y a des plats et des petites remontées. A partir du 18ème kilomètre, il y a des virages et une succession de petites montées et descentes.

A quelques hectomètres de l’arrivée, je vois un coureur allongé sur le sol avec des électrodes sur le torse, cela me glace le sang. En lisant la presse après la course, j’ai vu que 2 personnes avaient été réanimées suite à un arrêt cardiaque. Il faut dire que le dispositif est important : 160 sapeurs-pompiers, des défibrillateurs tous les 700 mètres sur le parcours, un poste de secours avancé,…

Je termine la course en 1h49m03s avec le sentiment d’avoir tout donné en sortant d’une bonne sinusite qui ne m’a pas permis de m’entrainer correctement depuis 15 jours mais j’ai surtout vécu de l’intérieur la fameuse course qui relie Marseille à Cassis par le col de la Gineste dans une belle ambiance.

Un grand merci aux Marseillais pour leur accueil, des gens gentils et spontanés qui discutent dans la rue ou dans le métro. Les bénévoles souriants qui nous encouragent tout le long du parcours. Cette course mérite bien sa réputation : originale, vivante et magnifique. Bon je cache pas ma déception car à chaque fois que je cours dans le sud, j’ai le droit au vent de face (alors que pour Nice-Cannes le vent était dans l’autre sens…).

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