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ironman 70.3 Luxembourg : une première

Manu


 

Il m’a fallu un peu de temps pour digérer ce half iroman, ce n’est pas la première fois que je m’alignais sur la distance mais c’est la première fois que j’étais sur une course de la marque ironman. Si j’étais confiant sur mes capacités d’endurance, la canicule qui faisait rage en Europe ne me rassurait pas. Se lancer dans un effort de plusieurs heures au moment le plus chaud de la journée n’est pas neutre.

Je savais très bien qu’il ne fallait pas envisager un chronomètre mais plutôt gérer la chaleur, l’hydratation et finir dans les meilleures conditions. J’ai fait quelques erreurs d’appréciation du parcours mais c’est souvent comme ça quand on ne connait pas l’épreuve.

L’espace de transition

Avant de rentrer dans les détails de l’épreuve, il faut souligner que l’espace de transition sur les épreuves ironman est très très grand et que vous devrez utiliser des sacs de transition. Cela présente l’avantage de ne pas gérer l’espace autour de votre vélo et vos affaires seront protégées en cas de pluie.

En prenant en compte tous ces paramètres, il est normal d’avoir des transitions un peu plus longue qu’à la normale mais sur plusieurs heures d’effort, il n’est pas anormal de prendre quelques minutes de plus dans les transitions. Cependant il est toujours possible d’être rapide mais vous ne pourrez pas réduire les centaines de mètres courus pieds nus ou à côté du vélo.

En voyant le parc la veille de l’épreuve, j’ai tout de suite compris que j’allais mettre au moins 3 / 4 minutes à chaque transition.

La natation

ironman 70.3 luxembourg

On peut dire que cette journée fut placée sous le signe des premières et je n’avais pas mesuré l’importance de cette première en fleuve. En effet, l’épreuve de natation se déroule dans la Moselle, la frontière naturelle entre l’Allemagne et le Luxembourg.

Comme j’avais pris le temps de regarder les élites partirent, je me suis retrouvé à partir dans les derniers, ce qui me convient parfaitement car la natation n’est pas vraiment mon domaine de prédilection surtout que l’eau était un peu trop « chaude » et la combinaison était interdite…

Le départ se fait en rolling start avec 3 coureurs toutes les 4 secondes. Le premier contact avec l’eau fut bon mais j’aurais préféré nager avec la combinaison. C’est bien connu, elle profite largement aux mauvais nageurs (dont je fais partie).

Me voilà parti dans une longue ligne droite sur la partie luxembourgeoise de la Moselle, au bout d’un moment, je trouve que je suis assez lent et en jetant un oeil à ma montre, elle me le confirme largement… Effectivement je n’ai pas de combinaison mais là c’est vraiment pas terrible… Il faut dire que je ne suis pas au top de l’entrainement en natation alors il ne fait pas s’étonner du résultat…

Le demi-tour approche et je vais passer la frontière… Après quelques minutes, je trouve que les bouées qui séparent l’aller et le retour passent plus vite, je vérifie ma montre et effectivement je vais plus vite. C’est à ce moment que je comprend qu’il y a bien du courant et que je viens de passer dans le bon sens. Cela me permet de me rassurer un peu sur mes capacités.

Deuxième demi-tour et retour vers la berge, la natation est finie et ce n’est pas pour me déplaire.

Le vélo

ironman 70.3 luxembourg

Suite à un petit problème sur mon vélo de contre la montre, une fuite sur un des pneus tubeless, j’ai pris mon vélo classique, je vais donc perdre un peu de temps sur la partie plate. La route est un vrai billard le long de la Moselle, ça roule très bien et j’avale la première partie à plus de 30 km/h de moyenne sans forcer c’est parfait.

Je mange et je bois régulièrement, le premier ravitaillement arrive et je recharge mes 2 gourdes. Je passe très bien les premières bosses et je me rassure en voyant les autres concurrents avec leurs vélos aérodynamiques. Finalement j’ai peut être pris le bon vélo sans faire exprès.

ironman 70.3 luxembourg

Tout le dénivelé se trouve sur un bon tiers du parcours, ce n’est pas une épreuve de montagne comme à Gérardmer mais on peut dire que sur cette partie le parcours est très accidenté. On est très loin des longues lignes droites très roulantes le long de la Moselle.

Cela se passe plutôt bien même si le chaleur se fait ressentir dès que la pente s’élève et la vitesse ralentit. J’aurais du prendre le temps de faire une petite reconnaissance du parcours. Le deuxième ravitaillement tarde un peu et j’ai vidé mes 2 gourdes.

Il arrive juste au bon moment, je m’arrête pour remplir mes 2 gourdes et pour boire une bouteille de boisson isotonique bien fraiche. Je pense que c’était limite et qu’il n’aurait pas fallu que la situation dure encore longtemps. Je termine le parcours et sur la fin je croise les coureurs qui sont en train de courir leur semi-marathon, il fait de plus en plus chaud.

La partie course à pied

Les sensations sont bonnes au niveau des jambes mais dès le début, je sens quand même une chaleur très pesante et je vois beaucoup de gens arrêtés. Il va falloir gérer au mieux. En finissant la partie vélo, j’ai pu jeter un oeil sur le parcours de course à pied et j’ai pu voir qu’il y avait de nombreux ravitaillements et des douches un peu partout, environ tous les 2 kilomètres.

En arrivant au premier, je comprends tout de suite que cela ne va pas être une partie de plaisir, il fait vraiment très très chaud et le soleil est à son zénith, il n’y a pas beaucoup de zones d’ombre sur le parcours. Je bois plusieurs verres d’eau et je prend une douche d’eau froide pour faire descendre la température. Inutile de se mettre dans le rouge, je vais essayer de suivre un rythme tranquille et être à l’écoute de mon corps.

Chaque ravitaillement, je vais appliquer le même protocole : boire beaucoup et prendre une douche. Entre temps, trouver un rythme convenable et essayer de se mettre à l’ombre quand c’est possible.

Les secouristes sont largement sollicités, on voit des gens assis par terre qui sont à bout. Ce n’est pas très rassurant mais je continue de boire et de prendre des douches. Après le premier passage sur la ligne d’arrivée (au bout de 7 km), mon estomac me fait comprendre qu’il ne sera plus possible de manger quelque chose. Barres de céréales, pâtes de fruits, compotes,… jusque là je ne me suis pas privé donc cela devrait suffire pour finir le semi-marathon.

Je continue doucement mais surement et la ligne d’arrivée s’approche mécaniquement. Malgré la chaleur je reste lucide mais c’est de plus en plus dur, le passage au dernier demi-tour me remotive comme jamais il reste 3 kilomètres c’est rien…

Je termine ce tour en pensant à l’arche d’arrivée, je repense à mon inscription 3 ans auparavant et aux 2 reports à cause du covid, je vais enfin finir cette course. Je passe le dernier checkpoint , je récupère mon troisième élastique et je file vers l’arrivée.

Au dernier moment, j’enlève ma casquette et mes lunettes, je me recoiffe rapidement… je passe la ligne mais je ne verrais que plus tard que le photographe n’a pas pris la photo… Dommage.

Bilan

J’ai enfin pu finir cette épreuve après 3 ans d’attente. Mais finalement, j’ai un goût d’inachevé, j’ai l’impression d’avoir plus gérer la chaleur que l’épreuve en elle-même. J’étais plus focus sur le fait de ne pas être déshydraté que sur la gestion de la course.

Je pense que la chaleur a un peu gâché l’épreuve et je n’ai pas pleinement profiter du parcours de l’ambiance (un peu plombée par la chaleur également). Le site est vraiment sympa, la possibilité de s’échauffer dans la piscine extérieure avant la course, c’est idéal.

Mon estomac complètement bloqué ne m’a pas permis de profiter du ravitaillement de fin de course et c’est bien dommage. Je suis passé sur l’espace athlète et je n’avais envie de rien…

Un commentaire sur “ironman 70.3 Luxembourg : une première”


Posté par Jean Le 4 août 2022 à 11:05

Bravo ! Je n’avais pas entendu parler de cette course, ça avait l’air top !

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