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Ou commence le dopage ?

Manu


 

dopage-legoC’est au cours d’une discussion animée entre coureurs que j’ai eu l’idée de cet article. Le dopage est défini par une liste de produits interdits mais au final c’est une définition très légale et objective sur un sujet au combien subjectif.

Si je devais définir le dopage, c’est pour moi le fait de prendre une substance non naturelle pour améliorer ses performances … et à cette question je peux répondre sans équivoque : oui j’ai déjà couru des courses officielles en étant dopé !

Il m’arrive d’être sujet à des migraines… et comme beaucoup de français je prend du paracétamol et cela fonctionne très bien mais la puissance de ce médicament me trouble parfois. Si vous avez déjà eu des migraines, vous savez sans doute dans quel état on peut se retrouver et vous connaissez sans doute la magie de ce petit comprimé qui va faire disparaitre la douleur en 30 minutes top chrono. Un médicament qui me sauve souvent mais qui m’interroge beaucoup, 260 millions de doses sont distribuées en France chaque année… ce n’est pas rien…

Il m’est arrivé de prendre ce médicament le jour d’une course officielle. Je me lève le matin avec de forts maux de tête. Autant dire qu’après quelques semaines d’entrainement et à une heure du départ vers le lieu de la course, hors de questions d’annuler, je prend direct un Doliprane sans même réfléchir aux éventuelles conséquences (je n’ai jamais lu la posologie de ce médicament, ni même les effets secondaires) mais c’est LA solution à mes migraines… A l’heure du départ, je suis en pleine forme, confiant,… mais est-ce que je respecte les règles du jeu ? Aurais-je du écouter la nature et rester au repos ce jours là ?

Alors dopage ou pas ?

8 commentaires sur “Ou commence le dopage ?”


Posté par Niko Le 7 mars 2013 à 23:05

Qui n’a jamais pris de paracétamol avant ou pendant une course ? Et sérieusement, je ne pense vraiment pas que cette substance améliore les performances chronométriques. Elle te permet seulement de finir une grosse épreuve mais généralement les douleurs (traumatismes) en course reviennent assez vite même avec du paracétamol (c’est du vécu).

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Posté par Cyril Le 7 mars 2013 à 23:49

Très bonne question.
Une fois, en me voyant glisser deux tubes de glucose dans ma ceinture en partant courir un trail mon fils m’a lancé sur un ton inquiet : tu te dopes papa ? J’ai éclaté de rire et je lui ai répondu que non, c’était juste du sucre. Puis ensuite je me suis aussi posé la question : où est-ce que ça commence, le dopage ?
Est-ce que c’est lié au produit, qui apparaît sur une liste interdite ? Mais qui l’interdit et sur quels critères ?
Est-ce que c’est lié au produit ET au chrono ? Est-ce qu’on se dope quand on réalise un chrono qu’on n’aurait à aucun moment pu atteindre sans le produit ?
Est-ce que c’est lié à l’intention d’obtenir ce résultat ?
Pas facile de tracer une limite claire et nette.
Quoi qu’il en soit, que ce soit toi avec le paracétamol ou moi avec le glucose, on améliore notre condition physique générale pendant et après la course, mais on ne change pas grand chose au chrono final.

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Posté par Niko Le 8 mars 2013 à 0:32

Avec le glucose, on maintient le niveau physique. Je ne suis pas certain qu’on l’améliore. 🙂

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Posté par Juju Le 8 mars 2013 à 9:10

Tjs la question de la boisson sucrée qui dope mais les chaussures actuelles + textiles respirant, n’est-ce pas une forme de dopage ?

Pour moi la définition du dopage est simple : prendre un produit médicamenteux dans le but d’améliorer sa performance.

Avec cela, si tu es malade et que tu as une course, le paracétamol sert à soigner la maladie et non à améliorer ta perf si tu n’étais pas malade. Inconvénient : 80% des sportifs de haut-niveau sont asthmatique (chiffre inventé mais disons qu’en proportion, il y a plus asthmatique sportif de haut-niveau que dans le reste de la population).

@Cyril : mes potes non sportifs me disent que je me dope car je cours avec une fiole… d’eau ! 😉

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Posté par fontaine Le 9 mars 2013 à 13:44

tous plu ou moins dope moi c est la cafeine 1 litre par jour alors quand certain potes de club critique les pros regardons d abord notre prope gourde salutations serge

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Posté par ikinoa Le 12 mars 2013 à 10:56

Pour moi , il n’y a dopage que si l’on prend un produit dans le but d’améliorer sa performance.Par contre, il y a aussi la notion de conduite dopante,souvent chez les plus jeunes, je prends ma redb…avant la course, l’entraineur qui file des cachets d’arnica pour lutter contre les courbatures…pas dopant et pourtant dans l’attitude?

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Posté par romain Le 16 mars 2013 à 12:40

Sujet très intéressant qui doit interpeller tous les sportifs. Et d’ailleurs, les commentaires apportés sont sensés et amènent des exemples concrets. On est donc tous en conduite dopante puisque notre pratique physique amène un changement ou une adaptation alimentaire ou sanitaire par rapport à un individu lambda non sportif.

Le sport oblige à une hygiène de vie avec différentes étapes pouvant définir différents types de sportifs:

Le sportif « végétarien » ne mangeant pas de viandes alors que son apport est conseillé pour le développement musculaire.

Le sportif « naturel » se nourrissant uniquement de produits frais ou non transformés (le rejet des gels amenant un soi disant tonus). Je me situe dans cette catégorie avec un ravitaillement personnel de sirop de grenadine au départ, eau, morceaux de sucres, compote et abricot secs. Jamais de boisons énergisantes, gels et autres barres céréales…

Le sportif « consommateur du système » prenant tous ce qui se vend sur les départs de courses et en magasins!!! Pour moi ce type de sportif est dopé puisqu’il est très loin de l’alimentation basique.

Le sportif « dopé » en rapport à la liste officielle de la lutte antidopage.

Ceci est mon opinion actuelle qui évoluera surement vers plus de naturel. Mais, pour répondre au paracétamol d’avant course (également souvent utilisé après les courses contre les courbatures), je suis contre. Laissons le corps vivre, ressentir la douleur et le stress pour garder en mémoire la difficulté de nos entraînements et de nos défis toujours plus fous en ultra trail.

En conclusion, je dirai que la conduite sportive amène une conduite dopante qui peut être minimisée mais qui doit, quoi qu’il arrive, être en lien avec nos Valeurs de vie et de sportif…

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Posté par Julien Le 18 mars 2013 à 12:09

@Romain, tu utilises des chaussures non naturelles, du textile également spécifique qui améliore ta perf donc n’est-ce pas du dopage ?

Pourquoi le dopage ne serait qu’alimentaire ou médicamenteux ?

Perso, une boisson énergétique (et non énergisante type Red B**) est obligatoire sur certaines distances (100km, 24h) et certaines sont naturelles donc mise à part un rejet du type (ce n’est que du marketing…), je ne vois pas pourquoi ?

Je suis suivi par un diététicien du sport qui prône le naturel mais pendant l’effort, il m’a clairement dit qu’il fallait un apport énergétique que tu ne peux pas faire toi même. J’ai échangé avec un de ces patients qui a fait sa boisson maison sur Ironman, résultat, coup de pompe et sieste (!!!) de 2h sur marathon.

Après chacun son approche mais marre de lire que prendre une boisson énergétique c’est « se doper »

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