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Matériel obligatoire sur trail

Manu


 
matériel obligatoire

S’engager sur un trail c’est accepté le réglement. Sur ce type d’épreuves, il est loin d’être négligeable car tout au long de la course vous devez être en possession du matériel obligatoire. C’est principalement une question de sécurité : votre sécurité.

Cet article s’adresse aux coureurs qui viennent de la route et qui vont découvrir le trail : ses sentiers, ses paysages mais aussi c’est obligations. Et plus généralement tous les débutants qui veulent s’inscrire pour la première fois sur un trail.

Si une majorité des petits trails courts peuvent se courir comme un 10 km sur route avec un matériel minimum (en gros ne pas être nu), vous vous doutez que sur des distances plus longues et dans des terrains montagneux comme ceux de Chamonix, il ne vaut mieux pas s’aventurer sans un minimum de matériel. Il est vrai que certains athlètes très connus, comme Kilian Jornet, ont fait des exploits dans l’ascension du Mont Blanc avec un matériel minimaliste (cela a souvent soulevé des polémiques dans le milieu de la montagne).

Dans la foulée de ses exploits, certains amateurs se sont, par mimétisme, engagés dans la montagne avec peu de matériel et une connaissance moins aguerrie de la montagne avec tous les risques que cela comporte.

Les différences de température peuvent être colossales entre le départ dans la vallée et le passage d’un col, il faut compter en moyenne 1 degré de différence par 100 mètres d’altitude. Si on prend l’exemple du marathon de Mont Blanc, entre le départ à Chamonix et le passage à l’aiguille des Posettes., il y a 1200 mètres de dénivelé de différence soit entre 10 et 15 degrés de différence. Sur certains ultra en Californie, cette différence de température peut aller jusqu’à 40 degrés. Prendre en compte cette amplitude de température est un facteur clé pour faire une bonne performance. 

En montagne, la météo change très vite, vous pouvez avoir un temps magnifique et une heure plus tard subir une averse de grêles en altitude. Il faut pouvoir parer à ce type de scénario. Pour rappel, l’an dernier, du trail en chine dans la province du Gansu, qui a fait 21 morts sur seulement 172 participants : une averse de grêle et une pluie glaçante s’est abattue sur les participants. 

En fonction des conditions de courses, vous pouvez être stoppé à cause de la météo ou d’un fait de course, comme sur la TDS l’an dernier suite à l’accident grave d’un coureur, les coureurs suivants ont été arrêtés par les organisateurs en pleine montagne pendant plusieurs heures. Autant dire qu’il vaut mieux être équipé si vous vous retrouvez bloquer alors que vous étiez en plein effort, il faudra rajouter une couche et sortir la couverture de survie pour éviter une hypothermie.

Pour limiter au maximum les risques des traileurs, les organisateurs de courses ont mis en place plusieurs points de règlement sur le matériel obligatoire pour prendre le départ d’une course. Ce matériel obligatoire est même parfois découpé en différents packs : le pack de base (quelque soit les conditions) et un pack grand froid (quand les conditions prévues quelques heures avant le départ deviennent froides) ou un pack canicule (en cas de forte chaleur).

Dans le kit de base, vous aurez besoin d’un téléphone et d’une veste de type Gore Tex comme une Bonnatti Shakedry de chez Salomon (du nom du célèbre alpiniste italien qui a également donné son nom à un refuge de haute montagne coté Italie). Mais aussi un gobelet pour se faire servir à boire au lieu d’utiliser et de jeter un gobelet à chaque ravitaillement. Et même parfois une cuillère et un bol pour manger une soupe. Si le trail comporte un passage nocturne, vous devrez obligatoirement avoir une frontale (avec parfois une batterie de rechange). Voirr 2 sur l’UTMB avec une batterie pour chaque (Sur une course comme l’UTMB si les élites courent en 20 heures il faut avoir en tête que certains coureurs vont passer 2 nuits en montagne.

Et bien sûr, vous n’oubliez pas la fameuse couverture du survie, quelques grammes qui pourrait vous sauver la vie en cas d’entorse de la cheville, si vous êtes immobilisé au sol et que vous devez attendre les secours. Il vous faudra un petit sifflet pour prévenir en cas de chute, inutile d’acheter un sifflet d’arbitre de foot, il suffit de vérifier votre sac de trail, la plupart des sacs de trail, comme un Salomon Sense Pro 10, vous trouverez un sifflet de petite taille accroché au sac. Parfois les organisateurs demandent d’avoir une bande de strapp pour faire un strapping suite à une entorse pour vous permettre de rejoindre le prochain ravitaillement et ne pas attendre un hélitreuillage. 

Depuis quelques années, pour limiter le matériel à transporter, les organisateurs ont rajouté des kits (canicule / grand froid / mauvais temps). Sur un kit canicule, vous devrez avoir une paire de lunettes de soleil ou une casquette avec une saharienne. Une réserve d’eau plus importante 2 litres au lieu d’un litre sur un kit standard et même de la crème solaire. 

Pour le froid et le mauvais temps, vous aurez besoin d’une seconde couche sous votre veste imperméable (une couche en polaire est conseillé) et un sur-pantalon imperméable. Dans certains cas, il vous faudra des lunettes transparentes, un bonnet et des gants imperméables. 

Tout ce matériel sera controlé lors de la remise de votre dossard et vous pourrez être controlé à tout moment lors de la course, si vous n’avez pas tout ce matériel obligatoire, vous serez disqualifiés et exclus de la course. A l’image de la formule 1, les élites étudient très sérieusement tous ses points de règlement et travaille avec leur équipementiers pour créer un matériel ultra léger mais suffisant pour passer les contrôles.

Un commentaire sur “Matériel obligatoire sur trail”


Posté par Les Secrets du Coureur Le 1 juillet 2022 à 17:52

Merci pour tous ces précieux conseils pour pouvoir se lancer sur un trail dans les meilleures conditions !

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