Running, Trail, Fitness
 

Ma première entre Saint-Etienne et Lyon (enfin presque)

Manu


 


Le premier week-end de décembre est l’occasion de courir une course au combien particulière, mythique et singulière : La Saintélyon. Pour cette 65ème édition, la météo est annoncée comme « chaude », il n’y aura donc pas de verglas ni de neige : bonne ou mauvaise chose ? Difficile à dire. La Saintélyon est pleine de spécificités : ce n’est pas une boucle, elle se court en pleine nuit, et le dossard est en fait un chasuble. Ce n’est pas vraiment un trail mais ce n’est pas une course sur route.

Rendez-vous donc à la halle Tony Garnier à Lyon pour récupérer son dossard, dans un bâtiment reconnu mais qui surprend par la qualité de son architecture et sa structure sans pilier central. Je ne m’étais jamais intéressé à ce marché aux bestiaux transformé en salle de concert mais c’est une magnifique réalisation qui vaut le détour : immense et qui mêle l’ancien et le moderne. L’occasion pour les organisateurs de faire un salon avant la course avec de nombreux acteurs du milieu de la course à pied.

Le retrait des dossards est efficace, on vous attribue votre numéro de dossard au moment où vous venez avec votre code barre d’inscription (reçu par mail quelques jours avant). Avec une tablette un des bénévoles scanne votre qr code et celui sur votre enveloppe qui contient tout votre matériel (dossard, puces,…), il vérifie que tout est à jour dans votre inscription et il vous donne le précieux. Cela permet de multiplier facilement les bénévoles qui vous accueillent et pas besoin de chercher un numéro dans des caisses remplies d’enveloppes… Les autres organisateurs devraient s’en inspirer.

Il ne reste plus qu’à patienter jusqu’au départ de la course. Vous devez vous rendre sur l’un des points de départs par vos propres moyens ou via un des bus réservés pour l’occasion. En fonction de votre course, une heure de départ des bus est convenue, anticipez un peu votre départ pour les bus car il y en a des dizaines et il faut trouver les bons. On a l’impression de se retrouver à New-york où les centaines de bus attendent les marathoniens dans la cinquième avenue pour les emmener à Staten island.

Les départs pour Saint Etienne ont lieu entre 16h et l9h. Pour les autres points de départs, les départs ont lieu vers 21h00. Pour ma part, je suis sur le départ de la Saintésprint (seulement 22km mais vu la méforme du moment, j’ai préféré ne pas m’aligner sur le 44 km comme je l’avais prévu en début d’année). Rendez-vous donc à Soucieu en jarrest, les coureurs s’installent tranquillement dans le gymnase de la ville et vous pouvez vous allonger tranquillement, manger une dernière petite collation, écouter de la musique…

Les habitués se lèvent progressivement pour se diriger vers le départ, il y aura 2 vagues de départ à 10 minutes d’intervalle. Il commence à pleuvoir, je mets ma capuche et je ne la quitterai plus… il va pleuvoir plus ou moins fort sur toute la longueur de la course. Le départ est donné en musique et après une petite boucle dans la ville pour étirer le peloton, nous partons sur les chemins. Aucun ralentissement à prévoir, c’était très fluide pour ma part malgré un nombre important de coureurs. Les premiers kilomètres ne présentent pas de difficultés, jusqu’au 8ème kilomètre où l’on se prend une bonne côte, gros ralentissement dans un chemin très étroit en forme de cuvette. Je passe vite fait au ravitaillement et la pluie s’intensifie, j’ai fait une bonne première partie mais la fatigue arrive. Il faut dire que j’ai trainé, comme chaque année à cette période, une bonne sinusite et je n’ai pas pu m’entrainer comme je le souhaitais. En plus, j’ai passé 3 jours sur le salon avant le départ de la course. L’occasion de rencontrer de nombreux coureurs et d’échanger sur notre passion commune. Il faut l’avouer, ce n’est pas les conditions optimales mais c’était très enrichissant. J’arrive tout de même à maintenir le rythme jusqu’au 15ème kilomètre.

Nous sommes sur la fin et on se prend un mur sur du bitume, tout le monde se regarde et tout le monde ralentit pour marcher, ce mur va m’achever et j’aurais du mal à relancer après. On aperçoit le musée des Confluences, je ne connais pas bien Lyon mais je sais que l’arrivée est proche. Il pleut toujours autant. Quelques escaliers, quelques virages serrés et nous voilà à proximité de la halle. Je relance un petit peu et je saute sous l’arche en espérant une belle photo mais malheureusement les photographes n’auront pas saisi le bon moment.

Après 3 heures sous la pluie, je suis content de revenir au chaud, je me restaure un peu, je récupère mon sac et je me change pour me mettre au sec. Pendant un temps, je me dis que je vais prendre le repas d’après course mais je me sens trop fatigué, je retourne à l’hôtel prendre une douche, me coucher et faire une bonne nuit.

Un bilan pas complètement satisfaisant pour moi, cette période de l’année est toujours compliquée, les conditions météorologiques étaient difficiles malgré une température plus élevée que d’habitude (j’aurais préféré moins de pluie et plus de froid) mais une super ambiance, les milliers de lampes frontales dans la nuit apportent une féérie, l’organisation au top niveau et une arrivée magique dans la halle Tony Garnier. Je n’ose pas imaginé la difficulté pour ceux qui font le parcours complet… Mais je tenterai peut être le 44 kilomètres l’an prochain… à voir.

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