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Nike ZoomX Zegama : le test

Manu


 

Aujourd’hui nous prenons la direction des sentiers avec une nouveauté Nike qui est apparue cet été : la Nike ZoomX Zegama. Inutile de présenter la marque Nike, la plus grosse entreprise de matériel sportif au monde, Nike c’est plus de 44 milliards de dollars de chiffres d’affaires. Autant dire qu’ils vendent quelques paires de chaussures de running. Depuis quelques années, Nike s’intéresse de plus en plus au trail avec des modèles plus au moins spécifiques.  On peut citer la Pegasus Trail qui reprend certaines éléments de la Pegasus de route et quelques adaptations pour le trail. Ou des modèles vraiment spécifique pour le trail comme la Wildhorse ou la Terra Kiger. Maintenant que la famille est présentée, la petite nouvelle s’appelle la Zegama.

Avant de rentrer dans le détail de cette chaussure, on peut se demander d’où vient ce nom… Si vous ne connaissez pas Zegama, il s’agit d’un village qui se trouve dans le pays basque espagnole. Dans ce village, depuis mai 2002, une course de montagne est organisée sur une distance marathon mais avec un dénivelé positif de 2736 mètres. Cette course est très connue pour l’ambiance incroyable de la montée vers Aizkorri qui est considérée comme l’Alpes d’Huez du trail ou la foule s’écarte au passage des traileurs. C’est aussi le jardin d’un certain Kilian Jornet qui l’a remporté 10 fois sur 19 éditions. Cette course fait partie du Golden Trail Series au même titre que  le Marathon du Mont-Blanc, Sierre Zinal où l’ascension de Pikes Peak.

Pour la première fois sur une chaussure de trail, Nike introduit une semelle intermédiaire en ZoomX. Ce type de semelle a été introduit avec les gammes route comme les modèles Alphafly et Vaporfly. On peut dire que cette semelle est la semelle la plus rapide du monde puisque c’est ce type de materiaux qui est utilisé sur les chaussures d’Eliud Kipchoge. Pour faire simple (peut être qu’on reviendra sur ce sujet dans une autre vidéo), il existe 3 types de matériaux utilisés dans les semelles, historiquement les équipementiers utilisaient de l’EVA (il est toujours largement utilisé), l’ETPU (par exemple la matière Boost) et le PEBAX.

Le Pebax se veut 20% plus léger et propose un taux de rebond entre 70 et 80%. Cela va réduire la coefficient de perte d’énergie. Sur du trail long, cela peut vraiment devenir intéressant.  Vous remarquerez dès les premières utilisations, l’apparition de plis ce n’est pas vraiment un signe d’usure prématurée ou d’un surpoids. c’est le soutien entre les molécules de Pebax qui créent cet effet. Les semelles intermédiaires qui utilisent ont un coût plus élevé pour plusieurs raisons, la matière première est plus chère puisqu’elle est extraite de graines de ricin (parfois issu de l’agriculture biologique) et le taux de rebut est plus important.

La semelle d’usure comporte 42 crampons d’une hauteur de 4 mm. Une matière assez solide et très rugueuse. Les crampons sont regroupés en 3 grandes familles :  les crampons efficaces en descente (sur l’arrière) avec une pointe vers l’arrière, les crampons pour la montée qui se trouve sur l’avant et qui ont une pointe sur l’avant et les crampons pour la stabilité latérale qui se trouve au milieu de la semelle.

Au niveau de la tige, un mesh plutôt bien aéré, on peut imaginer que Nike proposera une version Shield ou Gore-Tex pour l’hiver.  On retrouve un pare pierre assez large et le mesh est renforcé pour protéger pleinement les doigts de pied. La languette est assez fine mais elle est rembourré au centre pour protéger le coup de pied du contact avec les lacets.

Au niveau du talon, la tige est largement renforcée pour être bien solide et préserver au maximum la cheville. Le tout est rembourré à l’intérieur pour bien maintenir le pied.

La tige est également surmontée d’une mini-guêtre pour éviter l’entrée d’éléments extérieurs dans la chaussure : petits cailloux, morceaux de branches,… 

Le poids de cette chaussure est de 289 grammes pour un 42 et le drop est de 4 mm. 

J’ai pu tester ce modèle dans les sentiers de Chamonix durant la semaine de l’utmb et je ne lui trouve pas de défaut. Elle est légère et confortable, l’accroche est vraiment bluffante on est proche d’une semelle de type vibram

Et encore je retrouve ce confort si spécifique au semelle en pebax. D’ailleurs les passages sur bitume se passent très bien, il faut le signaler car ce n’est pas toujours le cas des modèles de trail. 

Ce modèle est sans doute le plus abouti de la gamme trail et on devrait en entendre parler dans les prochains mois.

Son prix reste raisonnable pour un modèle récent avec ce type de semelle à 160 euros. 

J’espère que toutes ces informations vous aideront à choisir votre prochaine chaussure de trail.

2 commentaires sur “Nike ZoomX Zegama : le test”


Posté par Wanarun - Nike ZoomX Zegama : le test - Trail-Actu.Info Le 12 octobre 2022 à 21:01

[…] Lien vers l’article : Wanarun.net […]

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Posté par Les Secrets du Coureur Le 24 octobre 2022 à 11:50

Merci pour cet excellent test de la Nike ZoomX Zegama ! 😉

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