Running, Trail, Fitness
 

Courir la nuit

Manu


 
photo-trail-des-lumieres-2013

Malheureusement l’homme n’est pas nyctalope… je me vois dans l’obligation de me justifier et d’arrêter ma prose en plein élan pour préciser quel est ce mot peu usité : Nyctalope d’après le petit Robert « Qui peut voir dans l’obscurité et dans la nuit.».

Loin de moi, l’idée d’étaler mon vocabulaire, vous le savez bien le nombre de mots que j’utilise est plutôt réduit et je suis très loin d’être un grand littéraire… Mais comme le dit mon père, la culture c’est comme la confiture moins on en a plus on l’étale.

Bon fini la plaisanterie et revenons à nos moutons, l’homme ne voit pas la nuit (avouez que c’est quand moins drôle dit comme ça…).

Après quelques trails nocturnes, je mesure que l’exercice n’est pas simple et il me semble important de partager les enseignements de ces expériences.

En effet, alors que la course sur route permet d’être concentré sur sa performance et sur le chrono pour gérer au mieux son rythme, le trail introduit un premier niveau de vigilance pour gérer les trous, les cailloux, le sol, les racines,… le trail nocturne devient un véritable  exercice d’équilibriste qui demande une vigilance  de chaque instant, vous devrez encore plus anticiper le terrain avec une visibilité très limitée.

Il faut vous concentrer sur votre vision pour repérer la racine au milieu du chemin, la pierre sur le côté et tout cela en suivant les précieuses balises déposées par l’équipe organisatrice (en espérant qu’un petit malin n’en a pas enlevé au dernier moment).

Impossible également de lâcher trop la foulée car le sol noir sera soit de la boue, soit des pierres, soit de la terre dure et le tout pouvant être recouvert de feuilles mortes. Il faudra donc poser les pieds avec une certaine mesure.

Oubliez la musique et vos MP3s, profitez des traileurs qui sont devant vous en les suivant avec votre frontale  pour utiliser leurs réactions et anticiper la votre. N’hésitez pas à parler et à donner des informations à ceux qui vous suivent.

Bien voir la nuit

Bien sûr vous pouvez acheter une frontale comme la Petzl Nao , c’est le carton de cette fin d’année et vous êtes nombreux à avoir investi dans ce modèle devenu la référence du secteur en seulement quelques mois. Mais ce petit bijou n’est pas donné malheureusement. Sinon essayez de courir sous les lumières des villes et programmer vos parcours en fonction de l’éclairage. Faites un petit tour de voiture pour faire le repérage et voir les parties eclairées. Notez le tout sur un plan et ensuite il vous suffira de faire des combinaisons pour varier les distances et les dénivelés. Il est également possible d’acheter à moindre frais des lampes éléctriques LED avec dynamo pour éviter d’investir éternellement dans les piles.

Etre vu la nuit

Il est important de voir où l’on met les pieds mais si vous courez sur les bords de route ou en ville, il faut surtout être vu par les autres usagers. La plupart des equipementiers font des vetements spécifiques avec des zones réfléchissantes ou des couleurs flashies. Mais il existe une possibilité à moindre coût : vous avez sûrement une voiture et comme la législation l’impose il est obligatoire d’avoir un gilet de haute visibilité en général jaune fluo avec des grosses bandes réfléchissantes dans votre véhicule. N’hésitez pas à l’utiliser lors de vos sorties nocturnes en le mettant par dessus vos habits.

Surtout soyez vigilant et ne tentez pas des nouveaux chemins, la perception est différente la nuit. Préférez les chemins connus et sur lesquels vous êtes en confiance.

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