Depuis quelques années, tout le monde parle des fameuses plaques de carbone. L’un des modèles qui est largement sorti du lot depuis est l’adizero adios pro d’adidas avec plusieurs records et des athlètes de premier plan qui ont loué ses qualités. L’adizero adios pro 3 est la troisième version du modèle le plus rapide de la marque allemande. Bien sûr, j’oublie les différentes sorties avec des variations de couleurs.
Ce modèle a été la première chaussure que j’ai testé avec une plaque carbone. Mais il faut préciser que ce n’est pas réellement une plaque mais une sorte de peigne / de fourchette avec des tiges sous chaque doigt de pied.
Si le principe d’insérer un élément rigide dans la semelle intermédiaire n’est pas nouveau dans le monde de la course à pied, c’est finalement son association avec des mousses nouvelles générations qui assoira cette technologie.
La mousse lightstrike pro
Cette mousse est pour moi, l’un des points importants, une mousse moins dense plus légère mais plus réactive. Elle offre du rebond et une excellente sensation de course. L’association entre une partie rigide, qui permet de garder un déroulé de foulée propre, et une partie plus moelleuse qui offre du confort et moins de contrainte sur les muscles et les articulations fait sens.
Au delà d’un potentiel gain de performance, cette mousse semble réduire les courbatures et permet d’enchainer plus facilement les séances.
Une évolution
Si la première version de l’adizero adios pro apportée à la gamme adidas, fût une sorte de révolution, les équipes de recherche à Herzogenaurach au siège de la marque ont continué à travailler sur ce modèle. Au point que les changements sont flagrants entre chaque version.
Si le mesh et la tige ont évolué dans une moindre mesure, c’est la semelle et la répartition des volumes qui à largement changé. Etonnement la version 2 est la plus lourde des 3 et la version 3 la plus légère, cela n’est pas forcément évident visuellement mais on peut penser que les coupes franches dans le design de la semelle intermédiaire ont permis de gagner quelques grammes sur la dernière version.
Depuis la version 2, la semelle d’usure est développée en collaboration avec Continental. Clairement cela a amélioré l’adhérence, on est sur un grip slick à l’image des formules 1. On voit une différence entre les versions avec et sans Continental et particulièrement dans la vieillissement.
Tests de l’Adizero Adios Pro 3
On pourrait penser que ce type de modèle est réservé à une certaine élite. C’était mon idée au départ mais lors du marathon de New York en 2019, j’ai remarqué que ces modèles à plaque de carbone étaient largement présents dans des sas de coureurs moyens comme moi.
Si il y a 10 / 15 ans, les modèles élite étaient très légers et proches du minimalisme. Ils n’étaient pas forcément intéressants pour la grande majorité des coureurs. J’étais resté sur cette idée et j’ai donc été surpris en testant ces modèles élites.
J’y vois un gain évident sur mes allures à fréquence cardiaque constante, elles sont précieuses sur des séances rapides et les sorties longues mais la stratégie qui voudrait les conserver pour le jour de course est tout aussi pertinente. J’ai d’ailleurs battu mon record sur marathon avec la version 2.
Cette adizero adios pro 3 est plus légère que les deux versions précédentes tout en gardant les qualités de cette famille. C’est un modèle qui me correspond alors que je n’appartiens pas vraiment à l’élite de la course à pied. Si je n’aurais pas conseillé pas une adios classique (de l’époque Gebressilassie) à un coureur moyen car elle ne me correspondait pas, je suis à l’inverse surpris que cette version puisse me correspondre et me donner de telles sensations au point de l’utiliser sur un marathon.