Vrai Test tenues de compression SKINS … après 3 mois

Voilà maintenant 3 bons mois que je cours – « courais » serait un terme plus approprié en ce moment … p….. ! de pied droit – avec un collant long de compression et un top manches courtes SKINS. Je vous avais déjà conté mes premières impressions à une certaine époque où je pouvais encore m’adonner à ma passion. Le temps est maintenant venu de dresser un bilan un peu plus complet de la chose.

J’ai renoncé rapidement à utiliser le collant spécial récupération (post-effort) / voyages aériens car, d’une part, je n’ai jamais vraiment réussi à le positionner correctement – problème de taille ? – et ne me suis pas senti à l’aise dedans, d’autre part, je n’ai pas senti d’effets particuliers, tout au moins supérieurs à ceux produits par le collant long « simple ». Pour le reste, je porte la tenue SKINS complète (le collant et le top pour ceux qui n’auraient pas suivi) sur toutes mes sorties sauf sur les sorties rapides de type VMA où je me sens limité dans l’amplitude de mes mouvements.

Commençons ce compte rendu d’essai par de basses considérations matérielles :

1) La tenue aux lavages (ben oui quoi, vous n’allez pas suer ad vitam aeternam dans une tenue sans la laver de temps à autre, sauf à vouloir éliminer vos adversaires en course par asphyxie). Aucun souci, à condition évidemment de laver à 30°C avec une lessive peu agressive (bio), sans adoucissant et en insérant chaque partie de la tenue dans l’enveloppe en tissu dans laquelle elle est vendue, comme vous laveriez des collants ou des bas pour dames. Après X lavages, la tenue n’a pas bougé d’un iota et n’a perdu aucune de ses qualités élastiques.

2) L’évacuation de la chaleur : raisonnable sans être miraculeuse. Quand il fait très chaud – et je l’ai expérimenté en été – la tenue ne rafraîchit pas mais n’est pas non plus une étuve et elle est tout à fait supportable même par fortes températures.

3) Le port : lors de l’essai des tenues d’un concurrent, j’avais évoqué quelques soucis de « port » – le débardeur qui remonte en courant, le pantalon qu’il faut fixer avec un lien qui finit par se détendre … – Avec les tenues SKINS, le port est parfait ou presque. Le collant a juste une taille élastique et une fois en place il ne bouge pas. Idem pour le T-shirt qui reste bien en place.

Du point de vue « physiologique », le collant SKINS est à compression différentiée selon les zones, et de fait, il est assez agréable à porter et à utiliser car il ne tend pas trop au niveau des zones de flexions, les genoux par exemple.

Afin de juger des effets réels de la compression, j’ai effectué à une semaine d’intervalle et sous des conditions à peu près identiques 2 sorties longues de 2h en Vibram (à l’époque …). Sur la sortie sans collant de compression, j’ai eu mal aux genoux après 1h30, douleur que je n’ai pas ressentie avec le collant, qui procure une protection contre les micro-traumatismes, pas seulement théorique donc. J’ai eu également une moindre sensation de fatigue avec le collant que sans. Pas d’impact sur les performances par contre, ni en plus, ni en moins. Côté récup, je ne me prononcerais pas car en général je n’ai pas de souci de ce côté et j’aurais bien du mal à faire la part des choses.

Je suis toujours aussi dubitatif sur l’intérêt des « hauts » de compression. Pas de gêne mais y a-t-il vraiment une utilité ? Un meilleur maintien lors d’efforts longs ? Mouais, pas facile de se prononcer. Par contre, pour la mise en valeur de la plastique, il n’y a rien de tel, à condition de ne pas avoir des abdos Kro … A noter que question « haut », je préfère un débardeur sans manche, du type de celui que j’avais essayé chez un concurrent de Skins, qu’un T-shirt à manches, même courtes car je me trouve un peu serré au niveau des manches justement.

En conclusion, j’ai beaucoup apprécié et j’apprécie toujours – enfin, quand je peux courir … – le collant de compression. La protection contre les micro-traumatismes est réelle ainsi que la réduction de la fatigue à l’effort. J’avoue que je ne saurais m’en passer dorénavant.