Vous connaissez vraiment votre VMA et votre FCM ?

Si vous êtes plus de 50 % à me répondre oui, alors je me prive de séances de sprint pendant au moins … 3 jours ! Si vous êtes plus de 50 % à m’affirmer que vous avez fait les tests « normalisés » de type VAM-Eval et une mesure réelle de votre FCM en labo, je suis prêt à courir en M***** – les chaussures à tendinites pour ceux qui lisent ma prose régulièrement.

Voilà un truc qui m’a toujours interpelé : les revues ou les sites dédiés au running foisonnent de plans d’entraînement tous plus (ou moins) divers et variés les uns que les autres mais tous « gradués » avec une certaine constance en % de FCM et/ou % de VMA. Pour ceux qui se demanderaient, on ne sait jamais, ce que sont la FCM et la VMA, je leur suggère de cliquer ici.

Or et vous le savez bien, ces deux grandeurs, paramètres physiques, se mesurent. Pour la VMA, plusieurs méthodes existent, citons VAM-Eval ou le demi-Cooper – cliquer ici pour une liste élaborée par Bruno Heubi. La FCM, elle, se mesure en labo après effort sur tapis de course et instrumentation du sujet. Je suis intimement persuadé que nous sommes bien peu nombreux à avoir réalisé un jour ces mesures.

Bien entendu, il existe des méthodes simplifiées d’appréciation de ces grandeurs : pour la FCM, la célèbre 220-âge, pour la VMA, les 5 minutes à fond, par exemple, qui permettent peu ou prou de suivre avec efficacité tous ces plans d’entraînement, pour peu que l’on ait investi dans un cardio et/ou GPS. Pour creuser un peu le sujet, j’ai voulu savoir quelle était l’approche de quelques uns de nos Marathon Académiciens dans le domaine.

Grand vainqueur : Robert, le seul et l’unique à avoir mesuré sa VMA avec VAM-Eval (résultat : 18 km/h) et sa FCM en labo (186 à 17,5 km/h).

Grands perdants : Aurélie, Cyrille et Fred … aucun test, aucune mesure … juste une éval de VMA au feeling pour les garçons (VMA  de 18 pour Fred, euh ? ben ? pour Cyrille), un calcul approché pour Aurélie (14), le 220-âge pour la FCM pour certains et le retour d’expérience de ses compétitions pour Aurélie.

Entre deux eaux : Stef – oui vous avez bien lu !!! Stef – qui a réalisé une mesure de FCM chez un pote sur tapis après quelques bières pour un 192 bien mousseux.

Et puis, il y a un cas un peu à part : Jipé. Dans sa jeunesse et première vie de runner, il a passé tous les tests VMA possibles ! Sur piste derrière un coach à vélo qui donne la cadence, seul à se battre contre un chrono. En laboratoire sur un tapis avec des électrodes sur sa poitrine et un masque pour respirer, etc. Dans sa seconde existence de runner, il se contente d’extrapolations sur la base de course sur 10 km, ainsi un 40 mn équivaut à 17 km/h de VMA. Pour affiner et surtout par précaution, il a pris rendez-vous chez un cardiologue pour des examens approfondis. Résultats : une fréquence cardiaque maximale de 168 et minimale de 44, un coeur de champion !

Pas brillant comme résultat non ? Et alors ? Est-ce que cela perturbe nos athlètes ? Pour Stef, aucun problème car il ne suit aucun plan donc VMA ou FCM, c’est RAF (rien à f…..).  Pour les autres, pas plus de problème d’ailleurs.

Il est intéressant de noter qu’à l’exception de Cyrille, qui travaille uniquement en % de FCM, les autres privilégient le % de VMA (surtout en fractionné) et n’utilisent la FCM que sur les footings et séances longues, quelque part en guise de signal d’alerte, sauf bien évidemment … votre serviteur, Fred, Mr VMA qui estime qu’il est bien plus simple de maîtriser sa vitesse en km/h que sa fréquence cardiaque, fréquence qui a, de plus, la désagréable manie de varier en fonction des conditions … Si vous connaissez une méthode pour faire passer instantanément votre FC de 176 à 154 à +/- 1 pulse près en instantané je suis preneur. En échange, je vous explique comment on passe de 17 km/h à 12 km/h sur juste quelques mètres …