Quand on s’intéresse à la performance en course à pied, on croise rapidement des termes un peu techniques : VMA, VO₂max, seuil anaérobie… Trois notions fondamentales, souvent confondues, mais qui jouent un rôle clé dans la construction d’un entraînement efficace.
Alors, quelles sont leurs différences ? Sont-elles liées ? Et surtout, comment les utiliser pour progresser, que l’on soit débutant ou compétiteur ? Explications.
Avant de chercher à les exploiter à l’entraînement, il faut d’abord bien comprendre ce que chacun signifie.
La VMA, ou vitesse maximale aérobie, correspond à la vitesse à laquelle un coureur atteint sa VO₂max. C’est donc la plus haute vitesse qu’on peut maintenir en utilisant exclusivement la filière aérobie (avec oxygène), pendant environ 4 à 8 minutes. Elle s’exprime en km/h et constitue une référence incontournable pour calibrer les séances de fractionné.
Lire notre guide complet sur la VMA
Le VO₂max mesure la quantité maximale d’oxygène que votre corps peut utiliser par minute et par kilo de poids corporel. Il s’exprime en ml/min/kg. Plus ce chiffre est élevé, plus votre corps est capable de produire un effort intense en utilisant l’oxygène comme carburant.
C’est un indicateur de votre capacité aérobie globale, souvent utilisé en laboratoire ou sur tapis roulant, mais difficile à suivre au quotidien sans matériel adapté.
Lire notre article sur la VO₂max
Le seuil anaérobie (ou seuil lactique) correspond au moment où le corps commence à produire plus d’acide lactique qu’il ne peut en éliminer. Au-delà de ce seuil, l’effort devient rapidement difficile à tenir.
Il est souvent situé autour de 80 à 90 % de la VMA ou 85 à 90 % de la FCM. Travailler autour de ce seuil est essentiel pour tenir une allure rapide longtemps — typiquement, celle du 10 km ou du semi-marathon.
Lire notre article sur le seul anaérobie
Notion | Unité | Ce que ça mesure | Utilité principale |
---|---|---|---|
VMA | km/h | Intensité à VO₂max | Définir les allures d’entraînement |
VO₂max | ml/min/kg | Capacité aérobie maximale | Évaluer la performance physiologique |
Seuil anaérobie | % VMA ou FCM | Limite d’accumulation du lactate | Optimiser l’endurance à haute intensité |
Plutôt que de les opposer, ces trois notions sont étroitement liées. Un bon coureur ne cherche pas seulement à augmenter sa VO₂max : il veut aussi améliorer sa VMA, reculer son seuil anaérobie, et apprendre à courir plus longtemps à haute intensité.
Une fois la VMA mesurée (avec un test demi-Cooper ou VAMEVAL, par exemple), elle permet de programmer des séances calibrées :
Consulte notre page dédiée à la VMA pour des détails sur le mode de calcul.
Même si le VO₂max est difficile à mesurer précisément chez soi, certains outils connectés (montres GPS, capteurs cardio, applis) proposent une estimation assez fiable. Il peut donc servir d’indicateur global pour suivre une progression dans le temps.
Mais attention : un VO₂max élevé n’est pas toujours synonyme de performance si le seuil anaérobie est mal développé.
L’entraînement au seuil anaérobie est la clé pour courir à une intensité élevée sans s’épuiser trop vite. Il s’agit souvent de courir à une allure « inconfortable mais tenable », pendant 15 à 40 minutes. Les séances typiques :
C’est un travail exigeant mais extrêmement rentable, notamment pour les coureurs de 10 km à marathon.
Pour progresser en course à pied, il ne suffit pas d’avoir un bon VO₂max : il faut aussi augmenter sa VMA et travailler régulièrement son seuil. C’est la combinaison de ces trois leviers qui fait la différence sur la ligne d’arrivée.
Envie d’optimiser votre entraînement ? Découvrez notre guide complet sur la Vitesse Maximale Aérobie (VMA)