Récit de coureur (i.e. moi LOL) Marathon de Paris 2011

Vous connaissez ma grande passion pour la cuisine. Alors, avant de vous faire le récit de mon Marathon de Paris 2011, laissez-moi vous offrir une petite recette de saison :

Prenez 1 fracture de fatigue du pied, si possible mal diagnostiquée et mal soignée pendant plusieurs semaines – ce sont les meilleures, bien macérées dans leur jus – ajoutez 4 mois d’arrêt, 7 semaines de préparation seulement – pas plus surtout, au risque de dénaturer le résultat – et quelques pincées de douleurs persistantes au pied. Mélangez le tout et faîtes chauffer pendant 3h30 et des brouettes. Vous obtiendrez alors le temps final au Marathon de Paris 2011 d’un Fred qui avait pensé, un jour d’avril 2010, avoir les capacités d’aller chercher les 3 heures.

MARATHON DE PARIS

1h45 de pur bonheur / 1h45 de chemin de croix. Voilà un marathon bien équilibré non ? Bien dosé et qui permet de tutoyer les extrêmes.

Le bonheur c’est un petit 14 km/h sans aucun souci et sans aucune douleur au pied droit. Le chemin de croix c’est soudain une atroce douleur dans la jambe gauche, de la hanche au mollet, jambe à qui je n’avais rien demandé. Merci ! Et 1h45 à me traîner, à devoir même marcher plusieurs fois alors que cela ne m’étais jamais arrivé. J’ai pensé un très court instant abandonner mais je me suis accroché pour terminer. Je vous passe les détails des crampes à partir du 35e. « C’est pas beau de vieillir … ». Dire que j’aurai 45 ans en 2012. Va falloir aller les chercher les 3 heures.

Les causes ? 1) Le manque de temps que j’ai eu pour me préparer. Gros déficit de condition physique, c’est clair. 2) Le temps qu’il a fallu à mon médecin pour soigner convenablement ma fracture, ce qui a sans doute engendré de micro-déséquilibres corporels qui peuvent être à l’origine de cette douleur côté gauche. 3) Mon plan d’entraînement. Finalement, je suis sans doute plutôt Bruno Heubi et séances longues avec beaucoup d’EMA, même si c’est très dur, que Jean-Pierre Monciaux et séances courtes 4) Ma stratégie de courir « naturel » sans compression et en me contentant de l’eau offerte par l’organisation, ni gel, ni poudre. Cela dit, je n’ai pas fini mon marathon avec une envie de vomir horrible comme chaque fois et j’ai pu apprécier mon repas du midi – pour une fois, ce n’est pas moi qui l’ai fait alors c’était encore meilleur !

La morale de cette histoire « blessure automnale, galère printanière » LOL

Un peu de positif quand même, pour ne pas rester sur cette note déprimante 🙂 Allez, c’est parti. En fait, il y en a même beaucoup du positif. En vrac :

1) Il faisait très beau, un peu chaud mais c’était raisonnable et avec un ravitaillement et un stand d’arrosage tous les 5 km, c’est passé.

2) A certains endroits du parcours – évidemment pas dans les bois, mornes espaces – il y avait pas mal de public et pas mal d’encouragements, un peu plus que d’habitude même si c’est encore un peu « léger » pour un événement comme celui-là. Mention spéciale à une jeune personne bien agréable toute de rose vêtue y compris une superbe perruque et qui avait l’air de me connaître … Mention spéciale également à une jeune dame qui, aux environs du 23e kilomètre a lu mon nom sur le dossard et dans un grand sourire m’a dit « vas-y Frédéric ».

3) J’ai rencontré en live des amis Facebook : David, de Runmygeek, Marco (ils font tous les deux moins de 3 heures, bravo les gars !!! Bon, c’est des ptits jeunes, eux …) et tous ceux qui m’ont encouragé lorsqu’ils me … doublaient en me disant que Wanarun c’était super. Maigre consolation quand on est « planté » mais cela fait toujours plaisir.

SAUCONY KINVARA

4) Je n’ai pas eu mal au pied !!! Youpi ! C’est la première fois depuis des lustres. Et même là, il est 19h, je n’ai toujours pas de douleur.

5) J’ai quand même eu droit à 1h45 de course dans une forme physique que je n’avais pas connue depuis octobre.

6) J’ai … terminé !!!

7) J’ai donc la preuve qu’on peut courir un marathon en SAUCONY KINVARA malgré leur légèreté (208 g en 45), leur semelle avec 4mm seulement de drop et un amorti réduit à sa plus simple expression. Aucun souci à l’ex pied cassé.

8) J’ai réussi à éviter la cohue de la sortie officielle en me faufilant entre les grilles, j’ai récupéré ma voiture dans le parking mis gracieusement à notre disposition par notre employeur à moins de 200m de là et 30 minutes plus tard j’étais dans mon bain à la maison.

9) Ma douleur à la jambe gauche s’est estompée et j’ai même pu faire du jardinage l’après-midi.

Punch Power diététique bio

10) J’ai, enfin, fini un Vrai Test que j’avais commencé il y a des mois. Celui des produits diététiques de l’effort Punch Power. En effet, au petit-déjeuner, j’ai mangé un gâteau de l’effort BIO de cette marque que j’avais gardé dans un placard : facile à préparer, facile à manger, digeste, pas du tout étouffe-chrétien et je n’ai pas eu faim de tout le marathon. Par contre, cela ne m’a pas empêché de craquer …

Deuxième morale de cette histoire : « même au fond du trou, tu peux trouver – en cherchant bien – matière à te réjouir« .

P.S. : je cherche maintenant un marathon automnal si possible rapide, plat et pas loin de chez moi – ou alors, si je suis invité, je ne dis pas que je ne me déplacerai pas LOL. Marathon que je courrai en minimaliste et avec comme objectif 3h (soit en Saucony Hattori – elle devrait bientôt sortir – soit en Vibram ou soit … on verra ce qu’il y aura sur le marché à l’époque).