Planification de la nutrition : un élément clé de l’endurance

L’avantage du sport, c’est qu’il y a toujours moyen de s’améliorer. On a beau être le meilleur du monde, on peut toujours trouver des points de perfectionnements. Après quelques déceptions et particulièrement celle du marathon du Mont-blanc, j’ai décidé de ne plus négliger la nutrition. Si je n’ai pas encore franchi le pas de faire un suivi quotidien de mon alimentation, j’ai voulu travailler sérieusement sur les jours qui précède la course et pendant la course.

Il faut être franc, j’ai toujours négligé la nutrition, je savais vaguement ce qu’il fallait faire et j’ai toujours eu un peu de mal à enchainer les gels, les pâtes de fruits, la boisson isotonique,… Ma participation au triathlon de Gérardmer Distance olympique était l’occasion de remettre tout à plat et de faire une épreuve avec un gros focus sur la nutrition pour me convaincre qu’il ne fallait plus négliger cet aspect. Bien sûr, j’ai toujours pris soin de m’alimenter pendant les courses mais je n’étais pas précis,  je passais des ravitaillements, j’attendais sans doute un peu trop avant de prendre un gel…

Pour cette expérience, j’ai choisi d’utiliser une seule marque Gu et de mettre en place un planning très précis. J’avais l’avantage de bien connaître le parcours et la position des ravitaillements pour planifier la prise de mes gels. J’ai choisi les gels ultra-endurance de la gamme Gu car je trouve qu’ils ne sont ni trop liquide, ni trop pâteux et qu’il est possible de les prendre sans boire de l’eau, en plus il propose pas mal de goûts différents. Sur la partie natation, il n’y a pas de ravitaillement, j’ai pris un premier gel juste avant l’épreuve. La partie vélo est composée de 3 tours de 14 kilomètres avec un col de 3ème catégorie de 3,5 km à 6% de moyenne dont la première partie est un mur de 1,6 km à près de 10% de moyenne. Vu le profil, j’ai donc choisi de prendre un gel sur la partie plane à chaque tour. La partie course à pied est composée de 2 tours de 5 km avec un ravitaillement à chaque extrémité.

J’ai pris un petit déjeuner classique le matin à 8h00 (puisque l’épreuve était à 13h30) : pain noir, beurre, confiture et jus de fruits. Quelques heures avant l’épreuve, j’ai pris plusieurs gaufrettes de la gamme Gu.

J’ai pris en tout 6 gels :

  • Avant le départ
  • Après la natation et en début du premier tour de vélo
  • Début du deuxième tour de vélo
  • Début du troisième tour de vélo
  • Après 2,5 kilomètres de course à pied
  • Après 7,5 kilomètres de course à pied

 

J’avais scotché mes gels sur le cadre du vélo pour qu’ils soient facilement accessibles. Je n’ai rien jeté, j’ai mis les déchets au fur et à mesure dans la poche gauche de ma tri-fonction. Sur le vélo, j’ai bu l’eau que j’avais dans la gourde de mon vélo. Sur la partie course à pied, j’ai pris de l’eau sur le ravitaillement. Au total, mon petit déjeuner, les gaufrettes et les gels m’ont apporté environ 1500 calories. Sur l’épreuve, ma montre estime que j’ai consommé 2555 calories.

Maintenant parlons de sensations, j’ai respecté scrupuleusement le planning et je n’ai eu à aucun moment de coup de fatigue. Cela se confirme largement dans les chiffres, une natation dans la moyenne de ce que je fais (avec quand même 300 mètres en plus). Les 3 tours ont été réalisés avec le même temps à quelques secondes près et mon allure en course à pied a été constante. Je me suis même permis d’accélérer sur les 2 deniers kilomètres.

Si je devais faire un bilan de cette expérience : je suis aux anges, ce fut sans doute ma plus belle expérience sur une épreuve d’endurance de cette durée. J’ai bien géré mon rythme malgré un terrain accidenté, j’ai été lucide du début à la fin et je me suis fait plaisir mais je reviendrai en détail sur cette course dans mon compte-rendu. Je suis maintenant convaincu que mon approche de l’alimentation en course n’était pas assez sérieuse et qu’il faut être aussi rigoureux que dans la programmation de l’entrainement.