L’aller-retour sur la doyenne ou ma rencontre avec la 180 #3

Chapitre 3

Les premiers sont déjà en train de faire la queue à la boulangerie quand j’arrive sur la place du village. Il faut dire qu’il y a une tarte aux pralines qui fait fureur et il y a risque de pénurie. On a vite repéré ceux qui savent, ils ont piqué un petit sprint pour assurer le coup. Un coca, une part de flan et un pain au chocolat dans les mains, je m’installe face au soleil qui inonde la place. Une tente pour le téléthon est installée à côté, rajoutée à notre arrivée, l’animation du coin est bien assurée. C’est bien cool, je mange des douceurs, je bois du sucré, le soleil me chauffe. Chacun s’est posé dans un coin et profite de ces instants de pause, Patricia se prête aux questions de P.E. Léonard, tandis que Théo qui vient d’arriver enregistre quelques témoignages sur cette première partie de la course. Les conversations vont bon train, tout le monde semble serein et c’est avec regret qu’i faut remettre le sac au bout d’une trentaine de minutes. Il est 10h, direction Ste Catherine!

 

Je pars le dernier après avoir filmé notre départ quand je vois Patricia qui fait demi tour, elle a perdu son bonnet de Mère Noël! Retour sur la place,mais il a disparu! Après quelques kilomètres de route , on pénètre dans le bois de Bouchat, malgré le froid, le soleil chauffe agréablement et j’en profite pour quitter ma veste Lafuma Speed Trail qui m’a bien protégé du vent et de la fraicheur matinale.

 

L’ambiance est à la bonne humeur et c’est avec enthousiasme que toute la troupe traverse la ferme du Grand Prost, puis s’engage dans le passage en forêt avant la descente du bois de la Dame. Je traine  souvent en queue , mais les paysages qu’on traverse sous ce soleil radieux, m’encourage à multiplier les plans avec la Go Pro, d’autant que le rythme adopté me permet de  rejoindre le groupe facilement. Cette équipée dégage un sentiment de plénitude et d’harmonie avec l’environnement. C’est vraiment un grand plaisir d’être ici, de pouvoir partager ces instants ensemble et je mesure la chance que j’ai de pouvoir vivre ces moments.

En remontant le peloton, je double Hervé un peu à la peine, mais il semble avoir cette allure et cette attitude depuis le début, c’est sans doute son style. Par contre Ludo , lui est vraiment pas bien, il est fiévreux et souffre. En bas de la descente du Bois de la Dame on retrouve Théo, qui nous attend pour mettre en boite ce passage symbolique. Le Boulard, puis le Bois de la Gorge s’enchaine, on progresse à bon rythme. Arrivé à St Genoux (3 ème ravito), j’appelle Théo pour lui demander de récupérer Ludo qui n’en peut plus. Il le rapatriera à Ste Catherine ou il pourra être pris en charge pour rentrer chez lui.

On attaque la montée vers St André la Cote ou l’on arrive vers 12h45, Théo avec Ludo dans sa voiture nous y attend et réalise quelques images. Ce n’est que du bonheur d’être ici, on profite d’un panorama fantastique avec la chaine des Alpes et le Mont Blanc. Le village est paisible,  un habitant boit le café sur sa terrasse au soleil. Assis sur un banc ou près de la croix, on resterait volontiers plus longtemps, mais le bois d’Arfeuille et Sainte Catherine nous attendent.

En quittant le village, je profite du 1,5 km de route pour faire un check up. Pas douleurs ni de sentiments de fatigue, je n’ai toujours pas réenfilé ma veste mais je n’ai pas froid et je  ne ressent pas d’humidité. La régulation thermique se passe au mieux. Pour les pieds, c’est toujours total confort dans les Hoka, quand aux jambes, elles sont bien au chaud dans le collant Lafuma. C’est tout bon! J’arrive au point sur la route qui marque l’entrée dans le bois et l’on s’engouffre dans la forêt. Tout est bien indiqué, cette fois on ne va pas se perdre (ce qui m’est arrivé les 2 autres fois ou j’étais venu en reconnaissance).

On passe près des 2 chaises plastiques, endroit devenu symbolique de l’épreuve, c’est l’occasion de faire quelques photos et le groupe repart à un bon rythme. Le chemin est dégagé, plutôt roulant, ce qui permet de maintenir un bon rythme. Bref, hormis une petite faim qui commence à me tenailler ce n’est que du plaisir. Après la grimpette qui deviendra une descente périlleuse dans quelques heures, nous voilà à la Bullière. Un peu de route, et voilà le final sur Sainte Catherine, il est 14h00 et nous avons parcouru 50 Km quand nous traversons le village. Après un rassemblement vers le cimetière afin d’arriver tous ensemble , nous débouchons sur le stade ou sont déjà installé toutes les infrastructures du ravitaillement.

 

A suivre…