Jeûner pour durer, jeûner pour courir

Eric Y. est triathlete, il est dans mes amis sur Facebook, je l’ai rencontré au hasard des sites de course à pied. C’est quelqu’un de très précieux qui peut être un guide quant à la recherche d’une bonne hygiène de vie.
J’ai pris l’habitude depuis environ 4 mois de jeûner le soir, ce qui est au contraire, je l’admets, à tout ce qu’on apprend quand on suit des études de diététique et à tout ce que nous racontent beaucoup de nutritionnistes. Quand j’ai écrit sur mon Facebook je « sautais » le repas du soir, j’ai reçu un certains nombres de commentaires dubitatifs, excepté de la part d’Eric Y. qui a pris le temps d’écrire un article très clair sur le jeûne. Je ne doute d’ailleurs pas que nous recevrons un certains nombres de commentaires suite à cet article. Je ne vais pas reproduire son article dans son intégralité, ça serait un peu long et pas toujours en rapport avec notre pratique de la course à pied, je vous copie ci-après simplement comment nous pouvons jeûner en maintenant un niveau d’énergie suffisant pour courir. Si vous souhaitez lire l’article en entier, demandez le moi, je vous l’enverrai avec plaisir.


Pourquoi jeûner ?


Eric Y : Dans la nature, les animaux traversent souvent des périodes de jeûne ne serait-ce qu’à la sortie de l’hiver. Certains jeûnent de façon passive (hibernation), d’autres de façon actives (phoques, saumons, oiseaux migrateurs comme le pingouin royal).

Notre rythme de vie actuel ne permet pas au corps de faire le tri dans ses réserves ; pire, nous polluons notre organisme par une nourriture déséquilibrée, trop riche (graisses, protéines, sucres) et dénaturée (additifs, transformations,…).

De plus, cet excès de nourriture fatigue notre organisme, car celui-ci passe une bonne partie de son temps à assimiler cet afflux d’aliments, qui nécessite en moyenne 30% de notre énergie quotidienne !

Ainsi, l’homme a en moyenne de quoi « tenir » sans problème un à deux mois sans manger.

Plus important, il semble qu’une grande majorité de nos maladies contemporaines soit liée à cette mauvaise nutrition et cette sur-alimentation. Jour après jour, nous nous intoxiquons et empêchons notre organisme à effectuer autre chose que stocker un surplus de nourriture qu’il n’arrive plus à gérer.

La sur-alimentation est néfaste à plusieurs titres :

  • au niveau de notre organisme : celui-ci est accaparé par une assimilation inutile et il ne peut pendant ce temps faire son travail,
  • au niveau de l’Humanité : nous mangeons trop alors que d’autres meurent de faim,
  • au niveau de notre planète : la Terre subit les conséquences d’une sur-production de nourriture (appauvrissement des sols, pollution des nappes phréatiques, gaspillage de l’eau, dégagement de gaz à effet de serre à cause du bétail,…).

Le jeûne quotidien

Eric Y : Pour ma part, j’ai adopté le jeûne quotidien, et l’applique au minimum un jour sur deux. Ayant des séances de sport qui se termine à 21 heures, j’ai opté pour un goûter à 17 heures, ce qui me permet d’ « encaisser » ces entraînements, de ne pas dîner à leur issue et de me contenter d’une bonne infusion. Ce jeûne prend fin le matin à 08h30, après en moyenne 1 heure d’activité sportive (vélo ou course-à-pied).

Le jeûne et l’activité physique…

Eric Y : Il existe un certain nombre de sportifs qui jeûnent, et qui, par cette pratique, non seulement ne régressent pas mais surtout améliorent leurs résultats (Emile Zatopek, Francesco Moser, Frank Vandenbrouke, Yannick Noah, etc)

Eric Y : Pour ma part, ma pratique du sport à un bon niveau ne m’empêche aucunement de faire un jeûne quotidien un jour sur deux (jeûne le soir, nuit, 1 heure d’activité physique à jeun le matin et petit-déjeuner à l’issue).

Après les compétitions, j’ai souvent besoin d’un jeûne de 24 heures pour aider l’organisme à éliminer les toxines. J’ai en fait l’impression que le corps est « englué » par l’alimentation des jours précédents la course (gluten dans les pâtes par exemple) ; de plus le tube digestif est parfois irrité par une journée très intense où les seuls aliments ingérés ont été des gels et des boissons énergétiques. Suite à cette journée de jeûne, j’enchaîne sur une nouvelle journée où les aliments principaux seront des crudités et des fruits, avec un apport cependant en protéines maigres afin d’aider à la reconstruction musculaire.

Le jeûne annuel

Eric Y : Concernant le jeûne annuel, les seuls moments où je peux les mettre en place (maximum de 2 par an) sont en fin de saison (les activités physiques sont moindres), ou sinon en milieu de saison si je ressens le besoin de faire une coupure.

Eric nous met néanmoins en garde quant à la pratique du jeûne « les types de jeûne évoqués ne s’adressent qu’à des personnes en bonne santé (physique et mentale). » ; « le jeûne annuel (une à deux semaines) s’adresse à des personnes en bonne santé, et l’application de certaines règles est nécessaire afin d’éviter les écueils ou de le rendre dangereux. »

Il nous indique aussi quelques ouvrages pour approfondir le sujet :

Dr Bertholet (retour à la santé par le jeûne), René Bickel (les chemins de la souveraineté individuelle), Dr Batmanghelidji, Gisberg Bölling (le jeûne), Elisabeth Boudreau (jeûne pour la santé), Rudolf Breuss (cancer, leucémie et autres maladies apparemment incurables mais guerrissables par des moyens naturels), Guylaine Lanctôt (la mafia médicale),Yannick Noah (secerts etc), Dr Yves Vivini (le jeûne et les thérapeutiques naturelles), Dr Lützner (Aktive Diätetik).