Chaussures Trail – Vrai Test COLUMBIA Ravenous – Premières Impressions

Chose promise, chose due : je me suis mis au trail 🙂

Bon, ne nous enflammons pas … 5 jours après le Marathon de Paris, je ne me sens pas encore franchement apte à postuler pour le prochain UTMB, néanmoins, trois petites sorties nature de récup m’ont déjà permis de me faire une idée de la discipline et des Columbia Ravenous.

Avant de parler des chaussures, parlons un peu de moi 🙂 Jusqu’à présent, mon expérience du trail s’était limitée à quelques tours du Parc Monceau et pour l’ultra à celui des Tuileries. Pour mes 3 sorties (45′, 1h, 1h), j’ai choisi un terrain de jeu un peu plus … difficile : la forêt de la Malmaison (a.k.a. St Cucufa). J’avoue franchement que ces premiers kilomètres m’ont totalement déboussolé. Votre analyse Docteur ? Perte de vos repères spacio-temporels mon jeune ami …

Exactement ! Perte totale de mes repères spatio-temporels. L’espace tout d’abord : courir sur des sentiers étroits entouré d’arbres avec l’obligation de regarder « où on court » pour éviter de traîtres ornières n’a rien à voir avec ma pratique de la route. Le parcours également : ça monte, ça descend, ça remonte et ça redescend … P….. ! Ca n’arrête jamais ? La solitude aussi surprend. Non pas qu’à 5h du matin la semaine, il y ait grand monde sur les trottoirs de ma banlieue, mais lumières, bruits de la ville, livreurs et automobilistes créent une « ambiance ». Là, je me retrouve tout seul – pas à 5h évidemment, il fait nuit – avec les bruits de la nature comme seuls compagnons. Vraiment bizarre au départ.

Le temps, celui du chrono, est aussi un élément perturbateur. Sur la route, j’évalue tout de suite – même sans mon Garmin, ça c’est pour les mauvaises langues – à quelle vitesse je cours, combien de temps il va me falloir pour arriver à tel endroit etc etc etc … Mon rythme est d’une régularité métronomique, alors que là, compte tenu du parcours, la notion de rythme n’est pas du tout la même et pour moi qui base tous mes entraînements sur le pourcentage de VMA, il va me falloir un sacré temps d’adaptation !

Allez, arrêtons là cette disgression personnelle – je pourrais encore en écrire plusieurs pages – pour évoquer mes premières impressions des Columbia Ravenous

Pour rejoindre la forêt de la Malmaison, je dois parcourir 500m sur route. 500m qui m’ont plongé dans un véritable abîme de perplexité. Moi, qui sortais de 700km en Newton, j’ai eu tout à coup l’impression de me retrouver au Service National en train de courir en rangers – oui, je suis vieux, à mon époque le SN existait encore. L’image est un peu exagérée évidemment, c’est juste pour dire que j’ai trouvé les chaussures « pataudes » sur cette surface, surtout que j’essayais, bien entendu, de courir avec ma foulée habituelle sur la pointe, ce qui suppose une semelle très très souple … Evidemment, ce n’est pas le cas – comparé aux Newton, je reviendrai par la suite sur cet aspect souplesse. Dans quelle galère venais-je de me lancer ?

Et puis sont arrivés les premiers mètres de terre et là, le jour et la nuit ! Les Ravenous se sont faites complètement oublier. Légères, super confortables, protégeant bien le pied des aspérités de la surface, dynamiques … Un régal ! Sans déconner. Je me suis vite laissé griser et ma prudence de Sioux initiale sur ces nouveaux sentiers de la guerre s’est évanouie.

La semelle … On y revient : souple – non, je ne me contredis pas, j’ai juste quitté le bitûme depuis – et épousant de manière très astucieuse le sol : tantôt le suivant, tantôt le gommant pour que le pied ait toujours le meilleur appui possible. Et quelle accroche ! Tant en montée qu’en descente, aucun risque de glissage. L’amorti, je n’en parle même pas, si vous avez prévu un concours de comptage de cailloux, vous avez perdu d’avance.

Côté confort, le chausson est une vraie pantoufle. Seul défaut, mais ma dernière référence en tête étant la très aérée Newton, il tient un peu chaud. Il va falloir que je trouve une autre paire de chaussettes. Compte tenu de la météo, je n’ai pas pu tester l’imperméabilité …

Evidemment, ce ne sont là que toutes premières impressions après trois petites sorties pépère et sur sol sec et dur. Pas de quoi porter un jugement définitif  ! Mais, promis, chaque semaine, une de mes séances d’entraînement sera consacrée à la « Nature » et aux Ravenous, je continuerai donc très régulièrement à vous en entretenir.