Running

Adidas Adizero Adios Pro : machines à record

En voyant les athlètes de haut niveau utiliser la nouvelle adidas adizero adios pro, on peut se poser la question : Est-ce une chaussure faite pour moi ? Pour remettre en situation, je ne suis pas un athlète de haut niveau, je ne suis pas un coureur rapide… je suis un coureur moyen. Sur une course j’arrive en général en milieu de tableau, j’ai un record sur marathon dans la moyenne. Mais ce qui m’anime c’est la découverte, les expériences alors quand on a l’occasion de tester la nouvelle bombe d’adidas, on ne dit jamais non.

Dans les faits, cette chaussure est programmée pour battre des records et pour l’instant ça fonctionne avec le record du monde sur semi-marathon sur une course exclusivement féminine : la Kenyane Peres Jepchirchir a réalisé 1h05m34s à Prague le 5 septembre dernier.

Clairement je suis très loin de cette athlète kenyanne et en dehors de notre passion commune pour la course à pied, les points de comparaison s’arrête là. Les précédents modèles adios n’était pas pour moi : très légers, semelles très fines,… Je n’avais pas le pied et le rapport poids / puissance pour y trouver un quelconque intérêt.

Avec l’apparition des semelles à plaque de carbone sur les chaussures, vous avez été plus nombreux à vous offrir ces formules 1 des routes. J’en veux pour preuve que sur mon dernier marathon, dans les sas de départ non élite, vous étiez nombreux à les utiliser.

Quel meilleur moyen de se faire un avis que de tester ?

Les premières sensations sont assez déroutantes, l’impression d’être un peu en hauteur sur une mousse très rebondissante. L’avant du pied (au niveau des orteils) est presque dans le vide, on sent moins les appuis. Au niveau des premières foulées, on remarque bien l’effet de mousse et le déroulé qui pousse vers l’avant.

Je déroule quelques foulées et je me retrouve sur la piste cyclable près de chez moi, un premier coup d’oeil sur la montre et je suis 4’45″/km … Je suis surpris car je n’ai pas l’impression d’avoir forcé dès le départ. Je sais qu’il y a un aspect psychologique quand on chausse ce type de chaussure mais cela va bien au delà.

Cela se confirme largement puisque je me retrouve à faire 2 km à des allures proche de 4’25″/km … et je n’ai pas l’impression de forcer. En général, pour atteindre ce type d’allure, il faut que je m’emploie un peu plus et dernièrement je n’ai pas forcément eu un entrainement adapté pour arriver à ce type d’allure.

Après 8 kilomètres, j’ai varié au maximum mes allures avec une sorte de séance en fartlek : rapide, récupération, sprint court,… et au passage je bat quelques PR sur les segments Strava… surprenant. Même en étant plus modéré, j’arrive à approcher les 5’15″/km avant une fréquence cardiaque entre 130 et 140 puls./min… Encore une fois c’est assez inhabituel.

Après cette première séance, je suis assez bluffé. Le lendemain, j’ai quelques courbatures sur le bas des quadriceps. Cela me laisse penser que j’ai modifié ma foulée et que mes muscles travaillent de manière différente et à priori de manière plus efficace vu les données chronométriques.

Les séances s’enchainent avec ce modèle et cela confirme les bons chiffres de la première séance.

Dernièrement j’ai fait une grosse sortie en mode Run & Bike avec un ami en enchaînant des 5000 mètres et les performances sont toujours cohérentes. Donc soit j’ai passé un cap sur mes rythmes soit il y a un effet positif des chaussures. Les données disponibles sur Garmin Connect montre un effet positif sur la longueur de foulées. C’est globalement l’indicateur qui s’est amélioré et permet d’expliquer ces meilleures allures.

Le plaque carbone qu’on trouve sur d’autres modèles est remplacée chez adidas par plusieurs tiges de carbones qui miment la construction du pied.

Au niveau du confort, le chaussant est assez fin et il nécessite d’être bien serré avec les lacets. Oubliez les chaussettes un peu épaisses, il faut des petites chaussettes fines bien ajustées pour être au mieux. Le mesh est très fin, assez solide et bien aéré. A noter qu’il est presque transparent et donc la couleur de vos chaussettes va largement influer la couleur de vos chaussures (préférez donc le blanc au noir).

Le poids est vraiment léger compte tenu du matériel et d’une semelle intermédiaire assez importante. La nouvelle matière Lightstrike Pro y est sans doute pour beaucoup : seulement 227 grammes pour un 43 1/3.

La semelle d’usure des adidas adizero adios pro est assez simple avec trois bandes lisses (une sur toute la largeur sur l’avant et deux bandes plus fines sur l’arrière) assez fines mais très rugueuses. Il n’y a aucun crans, l’utilisation est donc optimale sur l’asphalt.

Pour l’instant je n’ai pas de course en vue pour valider ce gain de performance mais les chiffres sont là… Clairement, moi qui pensait ne pas être concerné par ce type de modèles réservés à l’élite, j’avoue être assez surpris par les gains… Ce n’est pas dû à ma forme du moment (même si je ne suis pas au fond du trou) mais je suis convaincu que les adidas adios adizero pro apportent un gain non négligeable à votre allure…