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Hoka One One Clifton Edge : Conception surprenante

Surprenante c’est le qualificatif qui correspond le mieux a ce spin-off du modèle Clifton de Hoka : la Hoka One One Clifton Edge. Elle conserve les grandes lignes de ses grandes soeurs et elle arbore un talon entièrement nouveau.

Depuis sa création de la marque Hoka One One n’arrête pas de nous surprendre et l’une de ses marques de fabrique a toujours été ses grosses semelles et la Edge ne déroge pas à cette exception.

Je ne boude jamais mon plaisir quand je teste une nouvelle version de la gamme Clifton. Tout simplement car c’est avec la version 2 que j’ai couru mon premier marathon (longtemps reporté), il y a 5 ans.

Quand j’ai découvert la Clifton Edge, j’ai été surpris, comme vous tous par cette excroissance sur l’arrière. Malgré ce surplus de matière, Hoka a réussi a conservé un poids qui reste très intéressant : 256 grammes en 43 1/3 (j’avoue comme souvent j’ai oublié de les peser neuves et elles ont été pesées avec un peu de matière en moins sous la semelle).

La structure de la semelle

Chez Hoka, la semelle est un élément important. La découpe laisse apparaitre trois éléments principaux, la densité semble assez similaire et elle offre un bon confort. Si certains coureurs n’aiment pas ce type de semelle (assez souple au toucher), j’ai pour ma part une préférence pour une semelle qui s’enfonce et renvoie. J’ai plus de mal quand les semelles sont plus dures et peut être plus exigeantes. Cela demande un pied et une foulée que je n’ai clairement pas…

Le test

En ce moment difficile d’avoir un entrainement réellement structuré. L’annulation des courses, les reports,… Faire une séance de fractionnés sans objectif, il faut une bonne dose de motivation. J’applique donc le plaisir et les sensations. Si les séances ne sont pas structurées, je suis plutôt en mode Fartlek et je chasse les records sur les segments Strava.

La légèreté, le confort tout est plaisant. 256 grammes pour autant de confort c’est tout simplement surprenant. Je retrouve le confort qu’on peut avoir sur des chaussures concurrentes de 300 grammes.

Une des explications et l’absence de semelle d’usure proprement dite. Les crans sont dessinés directement dans la semelle intermédiaire. Après une centaine de kilomètres et malgré la souplesse des matériaux, l’usure reste modérée.

Une occasion de voir jusqu’où va le frottement au niveau de l’excroissance en observant de près la semelle. Dans un premier temps, je suis rassuré sur la symétrie de ma foulée et dans un second temps, je remarque que l’excroissance n’a pas du toucher le sol (sur au moins 1,5 cm). Il n’y a pas d’usure, ni de salissures.

Le talon est bien protégé et la protection monte assez haut au niveau du tendon. La languette est centrée grâce à un morceau de tissu aéré très léger sur chacun des côtés. La tige est assez fine et se laisse déborder par cette fameuse semelle large.

Sa légèreté et son dynamisme lui permettent de passer partout sur des sorties longues comme sur des séances plus musclées. Le poids est un allié intéressant particulièrement sur des séances de fractionnés. Personnellement je l’imagine très bien sur une préparation marathon et elle vous accompagnera jusqu’au jour J.

Si la semelle vous parait un peu lisse aux premiers abords et si vous doutez de l’accroche, sachez que l’usure laisse place à une matière assez rugueuse qui assure une bonne accroche à l’image d’un pneu de voiture en gomme douce.

Bilan

Je suis toujours surpris par cette alliance de légèreté et de confort, c’est suffisamment rare et agréable pour le souligner. Par contre, j’ai du mal à juger de l’apport de l’excroissance arrière. Visiblement elle ne touche pas le sol dans le cas de ma foulée, pourtant je n’ai pas une foulée sur l’avant et à priori je n’attaque pas talon sinon elle serait plus touchée.

Je vois déjà les hommes plein de testostérone se plaindre de cette semelle rose pâle et saumon… Les goûts et les couleurs ne se discutent pas et il existe d’autres couleurs.