Récit de Coureur Marathon d’Annecy

Bruno II Le Retour. He’s back. Il revient …

Nous l’avions laissé fatigué mais satisfait à l’issue du Semi de Lisbonne. Coucou le revoilou. Cette fois au Marathon d’Annecy … Go Bruno, c’est à toi de causer :

« Nous sommes descendus à une vingtaine à Annecy. Pour 4 d’entre nous, ce sera pour le marathon et beaucoup plus nombreuses seront les personnes qui feront le semi ! Je vous passe le résumé de la veille mais une visite dans le vieux Annecy s’imposait quand même et c’est vraiment très joli!

Nous voilà le jour j, le jour tant attendu. Nous nous sommes couchés vers 23h, dur de trouver le sommeil, réveil prévu à 5h du mat mais je suis déjà réveillé à 4h50. J’avale mon gâteau de l’effort et un jus d’orange, puis j’essaie de me reposer de nouveau. Allez hop, ce n’est pas la peine. Je me lève vers 6h40, toutes mes affaires sont prêtes. On arrive sur Annecy. M….  çà caille, il fait 4 degrés environ, glagla!

Un tout petit échauffement avant course, je prépare mon mp3, je rêve il ne se met pas en marche, çà commence bien. Bon ben tant pis on fera sans.

Top départ. Je démarre cool, les oriflammes des 3h30 sont environ 100m devant moi, tant pis, j’ai dis que je démarrais cool alors on continue comme çà, 12 à 12.3 de moyenne et on garde le même écart, puis tout doucement je refais mon retard sur eux. Me voilà au 10eme kilo que je passe en 50mn, un tout petit peu en retard, tant pis je continue comme çà et j’aperçois une copine de la cap devant moi, je vais la chercher c’est Martine. Super on va faire un bout ensemble, on a le même rythme, elle me demande à combien je cours je lui dis 12 et en fait de bout de chemin ensemble, nous ferons pour ainsi dire 20 km ensemble, elle a un bon rythme mais on arrive à parler tous les 2.

Son mari lâche prise au semi où nous passons en 1h45’22 »! On continue à 2, on parle encore bien, on passe le 25eme tout va bien, 26, 27 et là je commence à sentir mes cuisses. 28, 29eme, il faut que je m’arrête au 30eme, ce que je fais et je lui dis de continuer toute seule. Moi je m’effondre, j’ai des crampes et mal aux genoux. Je me remets à courir jusqu’au 31eme kilo, je passe la pancarte et je remarche, je ferai çà jusqu’au 40eme kilo, effondré, épuisé. Je n’ai plus rien, mon 8eme marathon je ne vais quand même pas abandonner.

Non ! Je ne peux pas. Je piétine, je vois la grande place, 41eme je végète, 42eme allez hop, je vais y arriver. Je mets mes dernières forces, 200m,un concurrent devant moi, je lui mets la main ds le dos pour lui faire signe. Allez viens, on termine ensemble que je lui dis, il n’en peut plus. Je continue, dernier virage, une salve d’encouragements, ce sont mes amis qui sont là, je les entends, 30 m et c’est fini, un dernier gars devant moi marche je le pousse pour qu’il arrive devant moi on termine tous les 2.

Je suis complétement défait !3h50, on me remet la médaille, je mange un quartier d’orange, je n’ai qu’une hâte, me mettre au soleil (il fait une chaleur d’enfer mais j’ai froid). Je vois un coin d’herbe avec des gens partout, je m’allonge dans l’herbe, enfin, je m’écroule plutôt. Mes amis me retrouveront 1h plus tard et me réveilleront. Je ne sais plus où je suis ! Je retourne à la voiture qui est à 500m, il faut que j’aille vomir je ne tiens plus. Cà y est c’est fait. Je m’écroule de nouveau sur le goudron et reste là 5mn par terre. Cà fait du bien !

Je me relève et je me change tant bien que mal et on va aller voir Yoann et le club arrivés pour le semi, non je ne peux pas, je me mets de nouveau dans l’herbe, je lâche tout ! Les gars ont finis le semi, on repart chez nous. Je ne peux plus bouger mes jambes, çà tire de partout, on rentre vers 23h une douche et au lit, je suis ko.