Marathonien, sportif médiocre et sans talent (inspiré de Haruki Murakami)

Marathonien, sportif médiocre…

crédit : rcmaclean

Voilà une réflexion qui me vient encore de l’Autoportrait de l’auteur en coureur de fond de Haruki Murakami. Je dis « encore » car j’en ai déjà parlé dans l’article Pourquoi courez-vous et dans l’article A quoi pensez-vous quand vous courez .

Haruki explique au début de son livre qu’il s’est mis à la course à pied parce que finalement, au niveau sportif, il n’était pas vraiment capable de faire autre chose, d’exceller dans un autre sport : il écrit qu’il n’était « pas très doué pour les sports d’équipe » et qu’il « n’était pas très bon non plus dans les sports qui se jouent à deux, comme le tennis » car « le côté compétition me déplaît ».

Plus loin, il fait un comparatif entre son travail de romancier et celui de coureur. Certes, certain romanciers ou compositeur ont un talent naturel mais la plupart doivent travailler opiniâtrement avant de sortir des lignes publiables.

Autres qualités du romancier, il doit se concentrer pour écrire et être persévérant et finalement… tout ceci est très proche de notre travail de coureur…. et oui… en dehors de quelques athlètes qui ont naturellement des jambes de gazelle, un coeur qui bat lentement, et qui ont grandi dans un environnement tel qu’ils ont développé naturellement leur compétence de coureur, la plupart d’entre nous, sommes finalement des sportifs médiocres à la base avec bien peu de talent !

  • Pour courir, nous devons effectivement être concentrés : concentré sur notre entrainement, notre objectif, notre motivation, attentif à nos progrès, nos reculades, analyser constamment nos courbes via Garmin connect par exemple pour en tirer des conclusions. Là tu es parti trop vite, là tu étais dans le rouge, etc. Apprendre à nous soigner, analyser les signes que nous envoient notre corps.

  • Pour courir, nous devons effectivement être persévérants : cela fait toujours sourire mes amis non-coureurs quand je leur dis que n’importe qui peut finir un marathon. Oui, avec de la persévérance c’est possible : un bon plan d’entrainement adapté à son niveau qu’on va suivre rigoureusement, une hygiène de vie à peu près correcte et hop, c’est parti… pas pour courir le marathon en 3h, auquel cas cela révélerait un véritable talent, mais le finir en moins de 6h, ça oui.

Il y a d’autres sports, en revanche, où quoi qu’on fasse si on n’a pas le talent, on n’y arrive pas ! Par exemple si vous ne savez pas glisser, adieu les kite loop en kite surf Vous aurez beau essayer, vous entrainer, si vous n’êtes pas bon en glisse, c’est fini.