Les foulées de la presse à Cherbourg annulées

Elles devaient avoir lieu le 11 novembre prochain mais les organisateurs ne sont pas d’accord avec les nouvelles directives sur les certificats médicaux. En effet, dorénavant il est obligatoire pour s’inscrire à une course de présenter une licence FFA ou un certificat médical de non-contre-indication à la pratique de l’athlétisme en compétition (un footballeur ne peut plus s’inscrire à une course avec la licence de sa fédération).

Voilà le serpent de mer éternel de tous sports, le certificat médical, ce n’est pas uniquement pour les courses sur route mais dans toutes les fédérations. Je ferai le parallèle avec le Judo (que je pratique également), la fédération met la pression (en subissant la pression du ministère mais également celle de son assureur) sur les clubs pour ce fameux certificat médical.

Tout ça donne lieu à une guerre de tranchée entre les médecins et les fédérations, les médécins font un rapide examen (quelques flexions puis un retour au calme avec plusieurs prises des pulsations cardiaques) et un petit papier pour dire qu’on est apte à la pratique du sport.

A la suite les fédérations (toute sans exception) ont demandé un « certificat de non-contre-indications à la pratique de l’athlétisme en compétition »… les médecins ont alors changé la dénomintation. Pour la petite histoire, au judo, les judokas ont un passport avec une photo d’identité (qui regroupe les grades, les points de compétitions, les stages,…) et est valable 8 ans. Les médecins doivent signer le passport, chaque année, en indiquant « pas de contre-indication à la pratique du judo en compétition », le tout sur un rectangle de 2 cm²….facile…

Les médecins ont bien compris le petit manège des fédérations et ne voulant pas être responsable en cas de problème, ils ont modifié la phrase « Monsieur… ne présente pas de contre-indications décelables à la pratique du judo en compétition ». Et voilà, un point pour les médecins la balle au centre, en résumé le médecin à fait un  examen et n’a rien remarqué mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de problème.

Même si la chose est très sérieuse, arrêtons l’hypocrisie !

En résumé, je peux sortir seul de chez moi courir 42 km sans certificat sans contrainte mais si je veux participer à un marathon avec une assistance tous les 5 km des milliers d’autres coureurs avec moi et donc un risque plus faible, je dois fournir un certificat médical, cela n’a pas de sens.

Mes propositions :

  • on supprime cette abérration et le coureur prend ses responsabilités (on ne se reporte pas sur la fédération, le club ou le médecin), le cas échéant on lui explique les risques.
  • on part dans les extremes, on demande au coureur : un test d’effort, une analyse ADN pour calculer sa propabilité de décès,… et le coureur passe plus de temps chez son cardiologue qu’à courir.
  • on installe un système de progression par palier : par exemple, pour participer à un marathon on doit terminer un semi-marathon moins d’un an avant, pour participer à un semi-marathon il faut avoir terminé un 10 km…avec un minimum sur une course populaire de 4 / 5 km

Et vous vous en pensez quoi ?

L’article de Ouest-France