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Quelle place pour les élites dans le monde du Trail ?

Manu


 

place-elite-trail-2014La fin de l’année 2013 a été sous le feu des critiques dans le milieu du trail, n’aimant pas réagir à chaud sur ce genre de polémique. j’ai préféré mûrir un peu le sujet avant de donner mon opinion, c’est souvent comme ça que je fonctionne alors que pour les nouveautés produits, j’ai plutôt tendance à m’enflammer en lisant les premières informations.

La polémique est née lors des templiers. Le Team Asics managé par Laurent Ardito est alors sous le feu de la rampe pour des histoires de ravitaillements… Les faits exactes m’importe peu au final. Le team s’est expliqué, l’organisation aussi,… Tout est revenu dans l’ordre. La question qui ressort finalement de cette mésaventure et finalement de beaucoup d’autres : « Quelle sera la place des élites dans le milieu du Trail ? »

Notre sport n’est pas vraiment professionnalisé, on est loin du foot et en regardant de plus près, on est loin des meeting d’athlétisme et des pistards qui en vivent. Pourtant la discipline a le vent en poupe et les débuts d’une professionnalisation sont en train d’apparaître :  prime de victoires, teams semi-professionnels voire professionnels, circuits mondiaux ou français, participations aux frais de déplacements des élites pour les faire venir sur une course,…

Même si la plupart des courses sont organisées par une association, les courses, qui commencent à brasser des sponsors et de nombreux coureurs, sont souvent épaulées par des sociétés en arrière plan (agences de communication, sociétés de conseils, sociétés d’organisations, sociétés d’événementiels,…). En général, les organisateurs se cachent bien d’expliquer la nébuleuse privée qui organisent vraiment une course et conserve en général l’association d’origine synonyme de vertu.

Jalousie mal placée ?

Et finalement, si cela n’était que de la jalousie ? Qui n’aura pas envie de vivre uniquement grâce à ses capacités physiques et pouvoir voler aux quatres coins du monde pour courir les plus beaux trails de la planète sans travailler et surtout aux frais de la princesse ? Qui ne voudrait pas que le trail qu’il l’organise tous les ans avec sa petite association devienne l’un des plus beaux trails de France et que les coureurs viennent du monde entier pour y participer, l’obligeant à s’en occuper à plein temps en se faisant aider par quelques amis ? Mais comme dans tous les sports, il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus mais cela n’empêche pas de croire aux rêves…

Une professionnalisation profitable à tous

Il faut arrêter de voir le verre à moitié vide et voir le bon coté des choses : les organisateurs deviennent de plus en plus professionnels, les ravitaillements, les contrôles sont bien organisés. Le matériel obligatoire est contrôlé et les secours sont prêt à intervenir. L’accueil des coureurs est au centre de toutes les attentions. Les élites sont choyés, présents et souvent très accessibles. Il n’est pas rare de pouvoir discuter avec un champion sur la ligne de départ ou même les voir applaudir les autres concurrents après leur arrivée. Même si ce sont des champions, ils sont venus sur cette discipline pour les mêmes raisons que nous.

Si on ne veut pas d’histoires sur les ravitaillements, il suffit de déclarer la course en autonomie comme ça tout le monde part avec son sac plein. Sinon je comprends clairement que les athlètes de haut niveau souhaitent optimiser le poids de leur sac, se déléster d’une partie de l’équipement (frontale quand il fait jour, batons,…) quand ce n’est plus nécessaire.

On rêve tous devant les performances des athlètes alors laissons les s’organiser au mieux pour faire encore mieux et qu’ils puissent tirer un petit profit de leur engagement dans ce sport !

3 commentaires sur “Quelle place pour les élites dans le monde du Trail ?”


Posté par Michel Le 29 janvier 2014 à 13:15

Je suis entièrement d’accord avec ton point de vue.

La professionnalisation en soit n’est pas une mauvaise chose, c’est le signe que la discipline évolue et qu’elle prend une place de plus en plus importante dans le paysage sportif.

Toutefois, cela ne doit pas, à mon avis, se faire au détriment des coureurs, qui pour la plupart recherchent dans le trail un état d’esprit différent. Que les organisations gagnent de l’argent n’a rien de choquant, mais à condition que les services proposés aux coureurs restent à la hauteur, c’est inadmissible de payer des droits d’engagement au prix fort lorsque les prestations ne sont pas à la hauteur !

Pour ce qui est de l’élite, c’est agréable de pouvoir les cotoyer de près. Mais sans aller jusqu’à faire des règles différentes, les premiers et les derniers n’ont pas les mêmes objectifs, alors prôner à tout prix l’égalité en s’alignant sur le coureur lambda n’est pas forcément judicieux.
Qu’est ce que cela va changer pour le gros du peloton si 10-15 coureurs, qui de toutes façons arriveront 2 heures avant eux, bénéficient ou non d’une assistance personnelle ? Les seuls qui peuvent se sentir lésés par rapport aux semi-pros, sont les quelques uns qui vont se placer juste derrière eux entre la 15ème et la 30ème place… mais est-ce vraiment grave ?

A méditer…

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Posté par TRAIL DE MAUVES EN VERT Le 29 janvier 2014 à 18:21

Pas trop d’accord avec le dernier commentaire. L’égalité doit être totale pour tous les coureurs !!! Soit l’assistance est autorisée pour tous, soit elle ne l’est pas ! Soit le matériel est obligatoire pour tous, soit il ne l’est pas !
Le matériel, la question ne se pose pas car il est une question de sécurité. Car un coureur élite peut aussi faire un malaise, une chute sur un point long à atteindre pour les secours.

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Posté par Michel Le 29 janvier 2014 à 19:33

Faut-il un règlement unique pour tous, et puis fermer les yeux sur le comportement de quelques uns qui de toutes façons ne le respecteront pas ?
Ou bien faut-il tout autoriser pour éviter à gérer les ‘exceptions ?

le débat est ouvert !

Si la sécurité est certes l’affaire de tous, élite y compris, il faut aussi savoir responsabiliser les coureurs et que chacun s’équipe en fonction de son niveau et de ses aptitudes. Par exemple : rendre obligatoire le transport d’une frontale pour tous, lorsque l’on sait pertinemment que les élites (et même le premier tiers du peloton) sera rentré au chaud bien avant que la nuit ne tombe me semble exagéré… la plupart des élites partiront sans, quitte à braver le règlement, mais qui ira les disqualifier pour cela ?

A mon avis, il y a presque autant de raisons de courir que de traileurs au départ d’une course, et c’est très bien ainsi, mais à vouloir mettre tout le monde dans le même panier, on risque de discréditer ce qui justement fait la force de ce sport. C’est une force que de pouvoir regrouper sur une même ligne de départ élites et anonymes, mais il faut savoir prendre en compte les différences au risque de voir apparaître des épreuves élitistes auxquelles seuls quelques invités pourront participer…

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