Running, Trail, Fitness
 

Mer……..credi !

pierreyves


 

Oui, M Jean-Marie BIGARD ! Il existe effectivement des hommes de moins de 50 ans qui portent des slips blancs !

Vous allez me dire : « Mais pourquoi Pierreyves répond-il à BIGARD au sujet de son sketch « Mourir d’accord mais… »(*) ? » Oh ! 3 fois rien, c’est juste que le jour de la petite mésaventure que je vais vous conter mon slip était blanc ! Rassure-toi, lecteur, je me suis bien remis de mes dernières péripéties (cf mon billet « Un magnifique sourire ») !

Tout commence lors d’un magnifique dimanche matin ensoleillé, au début de cet été que nous vivons en ce moment. Je débute ma sortie longue d’une heure et demie sur les quais de Seine à Rouen. Le soleil est splendide sans pour autant que l’air soit lourd. De nombreux runners vaquent à leur course ou s’exercent à des exercices de fractionnés. Tous les niveaux semblent cohabiter harmonieusement et je rencontre quelques frères d’arme avec qui j’échange un hochement de tête complice. Aucun télescopage avec un cycliste ou un patineur. Chouette !

Au cours de ma pérégrination, je constate que les promeneurs sont encore rares du fait de la précocité de la journée. Tout est calme. Les bikers que je croise tous les dimanches avant de partir en cohorte sur les côtes de la Manche sont toujours aussi sympas (« Highway to hell » bikers et runners ! guerriers de l’asphalte !Même combat ! ». Des amoureux s’enlacent tendrement sur les bancs publics. Toutes les « runneuses » me paraissent parées de toutes les grâces (Ouuuuuuh ! J’adore mon sport !!! – par contre, va essayer de les draguer en courant quand elles ont une VMA 2 à 3 Km/H plus rapide que la tienne ! Sniff ! Sniff !) .

En somme, une bien belle journée s’annonce. Au bout de 45 minutes, ma foulée est régulière, mon allure tranquille, bien que la soirée précédente entre copains a été longue. Ces derniers qui ne sont pas coureurs me diraient, s’ils étaient encore réveillés à cette heure-là, que je suis bien malade de vouloir courir 1h30 aussi. Il y a deux ans, alors que courir 30 minutes m’aurait paru le bout du monde, je me serais rangé à leur avis.

Rêve pas trop, lecteur, le cauchemar va pas tarder à commencer.

Néanmoins, je commence à être tiraillé par de légères douleurs au ventre. J’avais lu dans une célèbre revue de la course à pied que les intestins étaient bien le point faible des coureurs. Je pense à de peu glorieuses et inavouables problèmes de gaz. Mais pris d’un violent spasme : mer…crdi ! Merde ! La chiasse ! Le fond de mon slip se trouve ridiculement rempli (Iaaaaaaaaaark !) . Mais Putain ! Pourquoi j’ai participé à cette soirée VOD mexicaine avec les potes en regardant « Machete » de Robert RODRIGUEZ avec fajitas hyper épicées et despé à volonté (Oui ! Lecteur indigné ! Il m’arrive de regarder, parfois, autre chose que LARS VON TRIER, TRUFFAUT ou WELLS ! )

J’avais tout prévu pour cette sortie : casquette, crème solaire, gourde, short et tee-shirt en matière technique, mon porte -monnaie pour acheter mon pain en revenant et même … mes running ! Mais, bien sûr, pas au …………pécu !

Et arrive un gros moment de solitude (« Bouaarfff ! Gniark ! Gniark ! » s’esclaffe le lecteur peu charitable) . Par chance, j’étais arrivé dans un endroit où personne aux alentours. Je me réfugie donc derrière un dock en espérant qu’aucun autre spasme malencontreux se manifeste. Ouf ! Me voici à l’écart de tout regard indiscret. Je me mets à dégrafer ma ceinture-gourde et me lance dans un strip-tease obligé (Eh ! Oh ! Le lecteur ! Commence pas à fantasmer ou tarte dans ta gueule !) . Je me résous à m’essuyer le séant avec le bout resté propre de mon slip qui fut, jadis blanc (Paix à son âme!) . Mais, Diantre ! Le tissu s’avère insuffisant tant le naufrage fut funeste et c’est mon tee-shirt qui doit sauver la mise.

Une fois remis mon short et jeté dans une poubelle le malheureux sacrifice, il me faut revenir chez moi, torse nu ! Sauf que courir 45 minutes torse nu, cela signifie pour moi courir avec mes poignées d’amour et mon bedon bien en évidence (comme quoi ! On peut finir son premier marathon en 4h32 tout en ayant du gras!) . Je n’en menais pas large lorsque je croisais les magnifiques gazelles à VMA 2 ou 3 Km/H plus rapide que la mienne ou les autres coureurs dont le regard paraissait me dire « Franchement ! Il s’y croit vraiment ! » . Je croisais les doigts pour ne pas être trahi par le présence d’une escadrille entière de mouches à merde (« Les emmerdes arrivent toujours en escadrille ! » disait un jour un ancien président de la République) .

J’arrive enfin chez moi. Je me lave les mains et me rue dans le cuisine en quête d’un morceau de pain en guise de consolation. « Merde ! » me dis-je, « J’ai oublié d’en prendre en passant ! » . Il est bientôt midi et je me lance dans une séance de fractionné en 1 seule fraction de 150% de ma VMA !

(*) du spectacle de Jean-Marie BIGARD « Mon psy va mieux » en 2007.

4 commentaires sur “Mer……..credi !”


Posté par manu Le 4 juillet 2011 à 6:39

ah oui, le nombre de sortie finies sur la pointe des pieds, le ventre tordu en deux en espèrant tenir jusqu’à la maison………

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Posté par rohini Le 4 juillet 2011 à 6:58

ah ben je suis pas la seule à qui arrive ce genre de mésaventure 🙂
mais moi c’était sur le premier marathon – ça nous a bien fait rigoler quand même va

condoléances au slip – paix à son âme

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Posté par David Le 4 juillet 2011 à 9:57

Allo, chérie? tu peux venir me chercher en voiture je ne me sens pas bien? Je suis caché derrière un arbre à 6km de la maison… Tu peux me prendre un change?… prends aussi le rouleau de sopalin…

Je connais…

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Posté par sandra Le 4 juillet 2011 à 12:40

Ca m’est déjà arrivé mais pendant la foulée Royale de St Germain et le pire est que je n’ai rien senti. Je me sentais juste un peu bizarre.
5 mn avant la course, j’avais avalé un gel coup de fouet au lieu d’un anti-oxydant car j’étais très énervée : il n’y avait pas de consigne pour les sacs…
Je l’ai eu le coup de fouet!!!! j’ai amélioré mon temps par rapport à l’année précédante de 4 mn mais à quel prix!
Je me suis rendue compte du désastre quelques minutes après la course.
Heureusement « ce n’était pas énorme »… surtout très parfumée.

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