Running, Trail, Fitness
 

Marathon du Médoc 2011 : photos et compte-rendu

remy


 

Le 27ème Marathon du Médoc

L’année de toutes les surprises !

L’action se passe au kilomètre 23. David Antoine, quintuple vainqueur sur le marathon du Médoc, tire la langue. Il souffre. Le visage est marqué. La foulée moins fluide que d’habitude. Le bitume semble vouloir le garder un peu plus avec lui. Moins aérien le gaillard. Il avouera au sortir de son calvaire s’être moins préparé qu’à l’accoutumée. N’avoir pas eu le temps et signalera quelques soucis passés qui l’ont un peu enquiquiner sans rentrer dans le détail. Bref celui que tout le monde avait largement placé en tête de la liste des favoris, ne recueillera pas les sixièmes lauriers de sa quête vers l’absolu. L’absolue médocain évidemment… Au 23ème kilomètre peut-être après avoir trop tenté d’imposer son rythme, pris dans de vieilles habitudes ici même, il laisse filer son rival du jour Thierry Guibault. Le plus heureux des hommes. Mètre après mètre la différence se fait. Inexorablement. Il ne le sait pas encore, n’ose pas vraiment y croire à cet instant, mais il est en train d’aller chercher, et avec la manière, l’une de ses plus belles victoires… Lui qui avait déjà fini maintes fois sur le podium,
quatrième aussi en 2010, réussit donc le petit exploit d’accéder à l’ultime marche. Une fois la ligne d’arrivée franchie, il avait d’ailleurs le sentiment du devoir accompli. Pas de triomphalisme toutefois. Une petite tape amicale dans le dos de David quand celui arrive en fin, après plus de deux minutes d’attente. Mais il garde en lui sa joie intense. Le visage est rayonnant. Il ne semble pas avoir souffert. Il a même réussi à parler dans les dix derniers kilomètres, par deux fois, à un caméraman, venu l’interroger. En plein effort. Du beau boulot. L’écart ne cessera de croître. David ne craque pas vraiment. Il est fier. Il va se donner jusqu’au bout. Gardant à l’esprit que son rival peut aussi connaître la défaillance à tout instant. Il connait si bien la distance, lui qui a été également sacré deux fois champion de France… Fraser Thompson complètera le podium. L’Anglais qui avait dynamité la course l’an passé avec un démarrage en trombe et la moitié du parcours en tête devant David justement, est un peu plus assagi cette fois. L’expérience du terrain sans doute. Il n’aura pas
les crampes de 2010. Ne finira pas au-delà des 3h. Belle troisième place donc en 2h34’. Philippe Rémond, Monsieur Médoc comme on l’appelle encore, était venu, plus pour répondre aux sollicitations des organisateurs. Pas encore remis de quelques côtes cassées suite à un accident, il va serrer les dents pour rester avec la tête jusqu’au 18ème kilo… Ensuite il rangera les baskets. Vers le semi !
Chez les féminines, c’est d’une certaine manière le même constat. La reine du Médoc, Nathalie Vasseur, n’a pas su ou pu conserver sa couronne. Après dix victoires l’an passé, elle avait annoncé qu’elle ne viserait plus la gagne. Qu’elle reviendrait, certes, mais qu’elle se ferait plaisir, au cœur du peloton. Il n’en fut rien. D’emblée, elle ne lâche rien. Mais cette fois, on lui oppose une championne, une spécialiste. Stéphanie Viaud Briand. Record à 2h40’ à paris en 2009. Le décor est posé. C’est du haut-niveau. Maintes fois sélectionnée en équipe de France. C’est elle qui prend les commandes. Vers le 3ème kilomètre. Quasiment d’entrée de jeu donc. Et bien épaulé par son mari, Joël, elle va faire toute la course devant. Gérant merveilleusement son avance. Et même si sur la fin Nathalie va se rapprocher, venant mourir finalement à 1’20’’, la nouvelle reine du marathon, forte de son expérience sur la distance, a idéalement modelé sa victoire du jour. Celle-ci ne pouvait pas lui échapper. Nathalie ne pouvait cacher sa tristesse quelques minutes plus tard, allant chercher ses lots comme tous les coureurs avant le grand ravitaillement. Et même si au micro, elle expliquait, qu’elle avait déjà tout donné à cette épreuve, que c’était normal quelque part de passer la main, les larmes dans ses yeux, juste après, trahissaient une certaine détresse. Celle des grandes compétitrices. Qui
ne lâchent rien. Jamais.
Au Médoc cette année, c’était vraiment l’année des surprises !

6 commentaires sur “Marathon du Médoc 2011 : photos et compte-rendu”


Posté par julie Le 12 septembre 2011 à 9:54

super, ça donne vraiment envie !!! merci

Répondre


Posté par BENARD Le 12 septembre 2011 à 19:30

Le plus beau des marathons français avec une ambiance exceptionnelle.

Répondre


Posté par Yann Le 12 septembre 2011 à 22:55

Une idée de l’ambiance du Médoc 2011 en video par ici :

http://www.youtube.com/watch?v=sNNSugIQKUM

Répondre


Posté par atchoum Le 13 septembre 2011 à 8:13

Ce fût mon premier marathon!

Plein de jolies choses : une ambiance, des paysages, une organisation, une implication des gens, un beau temps…des souvenirs.

D’autres moins bien : des vélos abondants et imprudents sur le parcours (il y a eu des blessés), une température de 29°C, 6km à piétiner dans le peloton avant de pouvoir courir (et pourtant je ne suis pas une bête…), une course mal gérée par moi-même et au final unsentiement mitigé : fier d’y être arrivé, moins de la manière. Je remettrai ça.

Répondre


Posté par Bell x one Le 15 septembre 2011 à 14:18

Bonjour,

je suis photographe « amateur » et j’ai fait quelques clichés lors du dernier marathon du médoc qui devraient vous interesser

Retrouvez les via le lien suivant :

http://www.bellxone.com/archive/2011/09/15/marathon-du-medoc-2011.html

Sachez que ces photos sont gratuites et libres de droit donc vous pouvez les utiliser si vous le souhaitez

Cordialement

Bell x one

Répondre


Posté par Arsene Bacchus Le 23 août 2012 à 15:53

Il y a quelques mois, je vantais le marathon du Médoc et l’ambiance festive qui entourait cet évènement (http://bordeaux.winetourbooking.com/le-mariage-du-sport-et-du-vin/).

Renseignements étant pris auprès des organisateurs, tout s’annonce pour le mieux pour cette course quasi-institutionnelle qui aura lieu le 8 septembre du côté de Pauillac. Bien plus qu’une simple course de fond, il s’agit d’une manifestation se déroulant sur tout un week-end, en plein cœur de l’un des plus beaux vignobles français. Certes, l’effort sera au rendez-vous pour la dizaine de milliers de marathoniens, mais ces derniers trouveront en parallèle du réconfort dans les différents châteaux ouverts tout au long du parcours. Dés la veille, plusieurs participants auront même fait le plein d’énergie vinopositive, avec le célèbre diner des Milles-Pâtes organisé au château Cantermerle. Il faut dire que ce marathon, placé sous le signe du vin et de la convivialité, n’est guère propice aux performances purement sportives et que rares sont les coureurs ne buvant que de l’eau. Néanmoins, ces dégustations, successives et pour certains excessives, ne retirent rien au mérite de nos sportifs, tout au contraire ; pour ceux ayant une trop grande descente, ces excès auront certes raison d’eux dans les dernières montés, mais dans l’ensemble, la plupart franchissent la ligne d’arrivée, enivrés par l’effort accompli…

Il n’en demeure pas moins que ce week-end reste pour les coureurs et leurs accompagnateurs une occasion unique de découvrir le vignoble bordelais. Il serait donc dommage de se contenter d’arpenter les vignes et de profiter de « dégustations à la volée ». C’est pourquoi je ne saurai trop vous conseiller de profiter de votre récupération pour aller faire plus amples connaissances avec ces propriétaires médocains, qui prendront le temps de vous présenter leurs vins. Pour cela, n’hésitez pas dés à présent à réserver vos visites dégustations sur http://winetourbooking.com.

Répondre


Laisser une réponse