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Marathon des Alpes-Maritimes (Nice – Cannes) 2010, le bilan

Mathieu Reizer


 

Ce dimanche 14 novembre, s’est couru la troisième édition du marathon des Alpes-Maritimes, entre Nice et Cannes, marathon servant également de support au championnat de France de la distance. Temps presque idéal : frais mais pas du tout froid, pas de vent, pas de soleil, mais peut-être un peu de pluie sur la fin pour certains.

Pour les résultats, vous pouvez aller chercher directement sur le site du marathon, ici, en espérant que les serveurs ne soient pas trop surchargés, ou alors en consultant les résultats complets :

Concernant la course et son organisation, il y a eu quelques changements par rapport à l’année dernière. Ces changements ont globalement été bénéfiques même si on peut regretter certains choix ou certains incidents.

Au niveau du parcours, la suppression d’une des difficultés au niveau du Cap d’Antibes ne peut que être appréciée (sauf peut-être par les traileurs cherchant à faire du dénivelé). Cela aurait pu faire descendre le record de l’épreuve mais cela n’a pas été le cas pour 10 secondes.

Le gros point noir de 2009, c’était la gestion des sacs consignes à l’arrivée : énormes bouchons bloquant également l’accès au ravitaillement et des bénévoles débordés. La leçon a été retenue et c’est tant mieux ! Cette année la zone pour récupérer son sac s’étendait sur 2 rangées de plusieurs dizaines de mètres (contre 20m max l’année dernière je pense) évitant l’entassement des coureurs et laissant de l’espace pour circuler. Les bénévoles étaient en nombre et avaient sans doute moins de sacs à gérer. Bref, une réussite selon moi.

Côté ravitaillement à l’arrivée, chaque coureur a eu droit à un sac avec 1/2L d’eau, un petit pain sportif aux fruits (bien bon), un gel énergétique (euh… c’est fini la course, ça va pas servir tout de suite) et une barre céréale. Certains auront peut-être regretté l’absence d’un stand avec du solide (autres que des fruits, genre pain d’épice, gâteau, chocolat, sucre) ou du salé (pas de pâte cette année où alors j’ai loupé le stand…). Pour ma part, j’ai beaucoup apprécié le grand bar à fruit, avec raisin, bananes, pommes, oranges et clémentines. Mais je suis resté plus dubitatif devant le stand Red Bull (j’ai d’ailleurs passé mon chemin).

Toujours concernant l’organisation, les coureurs ont eu droit comme les années passées à un sac à dos lors du retrait des dossards. Pour le choix des couleurs, chacun se fera son opinion, c’est toujours difficile (pour ne pas dire impossible) de contenter tout le monde, comme on a pu le voir dans vos commentaires sur Facebook. En revanche, là où le bât blesse, c’est que le sac à dos offert aux femmes (et à certains hommes visiblement) est tout simplement le sac gris et rose de 2009. Plutôt moyen… On dirait qu’il restait du vieux stock à écouler, non ?

Sac à dos version 2010 Sac à dos version 2009

Et pour les finishers, l’organisateur avait prévu comme les années passées un t-shirt (kaki/orange pour tout le monde cette fois à priori) et une médaille souvenir.

Si on revient sur l’avant course, le principal fait marquant est le problème d’acheminement des coureurs jusqu’à Nice par la SNCF. Prendre le train pour aller sur le lieu de départ est franchement pratique et les 2 dernières années, cela s’était bien passé même si les trains étaient bien bien pleins en arrivant à Nice. Mais voilà, cette année, cela s’est moins bien passé : sur les 3 trains prévus de Cannes vers Nice, le 1er a été annulé. Du coup, tous les coureurs qui voulaient le prendre ont du attendre le second, vite rejoints par ceux qui voulaient prendre ce second train. Conséquence, le train au départ de Cannes était déjà plus que plein, certains coureurs décidant même de ne pas monter à bord pour ne pas être complètement compressés. Après 10 minutes en gare, le train est finalement parti pour s’arrêter aussi longtemps aux 2 gares suivantes (Vallauris et Juan les pins) pour au final ne prendre que peu de coureurs. Et oui, quand c’est plein, c’est plein… Ce train bondé a finalement été direct jusqu’à Nice. Les coureurs voulant partir d’Antibes ont donc eu un premier train annulé et un second qui ne s’est pas arrêté. Pour faire monter le stress avant le départ, y a pas mieux ! Au final, certains ont décidé de se débrouiller autrement quand les autres ont pris le troisième et dernier train. Conséquences, des coureurs traversaient les voies SNCF en gare de Nice pour gagner quelques secondes et beaucoup se sont échauffés (et fatigués ?) en dévalant l’avenue Jean Médecin jusqu’au lieu de départ. Mais pour compenser cette mésaventure et laisser le temps à chacun d’arriver et de se changer, le départ a été décalé de 15 minutes environ. Comme le disait la pub, avec la SNCF, c’est possible !

Quelques mots maintenant sur l’importance de l’évènement : dès sa première édition, le marathon a réuni 10000 coureurs, le hissant directement à la 2ème place des marathons français en terme de participants, (loin) derrière Paris. En 2009 le succès s’est confirmé et cette année, on note une progression avec plus de 11000 inscrits. Les étrangers répondent également présents puisqu’ils représentent cette année 25% du peloton. Sans doute l’effet Côte d’Azur et la beauté du parcours qui permet de profiter de la grande bleue et de la vue sur les Alpes enneigées (quoique dimanche, c’était un peu trop couvert). En revanche, là où ce marathon a encore des progrès à faire, c’est au niveau de l’ambiance : pas vraiment au sein du peloton, mais par rapport aux spectateurs ! On ne peut pas dire qu’il y ait beaucoup de monde tout le long du parcours. Certes, certaines portions sont difficiles d’accès (comme entre Villeneuve-Loubet et Antibes puis entre Juan-les-Pins et Golfe-Juan) mais même dans les villes traversées, il n’y a pas toujours beaucoup de public et s’il est présent, il est parfois un peu trop timoré. Même à l’arrivé à Cannes, il faut attendre le tout dernier kilomètre pour se sentir porté par les encouragements. Dommage… mais on peut espérer que la situation s’améliore au fil des ans.

Enfin, j’aimerais terminer cet article en vous parlant de 2 rencontres sympathiques que j’ai eu lors des 42 kilomètres. Tout d’abord, Raynald K., lecteur de Wanarun qui a reconnu mon t-shirt et qui est venu me saluer peu après le départ. On a un peu discuté (tant qu’on le pouvait encore), partagé quelques foulées puis on s’est à nouveau croisé à plusieurs reprises sur le parcours. Et je pense que l’on a également partagé les mêmes souffrances sur la fin du parcours. Un bon moment et peut-être à une prochaine fois Raynald sur une autre course.

La seconde rencontre est différente car c’était cette fois en fin de course, sur les 10 derniers kilomètres, dans la souffrance. Mais elle m’a marqué car elle prouve que même dans ce sport solitaire, on peut aussi compter sur les autres. Un grand merci donc à Clément D., qui m’a trainé des kilomètres durant, m’a encouragé dès que je cédais 1 mètre ou 2 et qui m’a sans doute permis de faire un meilleur chrono que si j’avais fini seul, le moral dans les chaussettes. Je n’ai pas pu lui dire Merci après la ligne d’arrivée car j’avais fini par céder trop de terrain mais je profite de l’occasion pour le faire : Merci Clément pour ton soutien !

Et  vous votre marathon, vous l’avez vécu comment ?

Mise à jour : il semble que pour les derniers coureurs, il n’y avait plus de ravitaillement à l’arrivée, ni même de médaille ou de t-shirt finisher… Pour le ravitaillement final, on peut évoquer comme mauvaise excuse que les premiers coureurs ont trop mangé et n’ont pas pensé à leurs camarades. Mais pour les médailles et t-shirts, les organisateurs savaient très bien à l’avance le nombre de participants ! Peut-être espéraient-ils plus d’abandons ? Des points à améliorer pour l’année prochaine donc…

9 commentaires sur “Marathon des Alpes-Maritimes (Nice – Cannes) 2010, le bilan”


Posté par Christine Le 16 novembre 2010 à 8:00

Bonjour,

J’étais à Cagnes-sur-mer, j’ai pris de nombreuses photos. J’ai aussi une vidéo de 40 minutes que je ne parviens pas à mettre sur Internet, j’en ai extrait des photos par contre.

Le tout est disponible (pour les coureurs qui ont la patience de se chercher) sur
http://www.photocourse1.over-blog.com

Sportivement,

Christine

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Posté par de araujo Le 16 novembre 2010 à 8:49

et bien d abord felicitations a tous ceux qui ont participe moi je suis un peu decu car j ai tente de battre mon chrono et de partir sur des bases elevees 35 au 10 km 1.15 au semi mais j ai eu un coup de moins bien entre le 30 et 35 juste apres les difficultes avant juans les pins je me suis retrouve seul et certaienement un peu fatigue et manque de jus peut etre car c etait le 4 eme marathon en un an alors peut etre celui de trop neanmoins cote moral staitfaisant je relance dans les 5 derniers cotre place 41 eme scratch et 23 eme seniors en 02h37 .bon c corrrect faut savoir se satifaire aussi du minimun car certains ont eu de grosses defaillances.c un marathon content de n avoir rien lache et assure au moins un chrono sous 02h45.content aussi car le aprcours est magnifique et cela reste la cote d azur on passe un tres bon weekend!!!!!

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Posté par pablo Le 16 novembre 2010 à 13:08

mon deuxième marathon et mon deuxième nice cannes .
pour l’ambiance je suis d’accord pas terrible et pourtant je vie dans le 06 même les dj ou groupe ne jouer pas sur notre passage peut être quand on cours pour faire moins de 4h il sont déjà fatiguer mais bon peut importe j’ai battu mon record de 6mn mais pas sous les 4h.
a l’année prochaine.

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Posté par Man Le 16 novembre 2010 à 16:14

Avant tout merci pour les photos même si je ne me suis pas trouvé :-), c’est un joli et long travail!

J’ai bien aimé ce marathon, enfin surtout le second semi, les paysages sont vraiment superbes et on passe dans tous les coins sympas (et côtiers) d’Antibes, de Juan et de Cannes. Le 1er semi est plus triste, plus monotone, sans charme véritable hormis le départ de la prom’. C’est vrai aussi que l’ambiance est moyenne, sauf à l’arrivée où les sensations sont exceptionnelles pour peu que l’on invite le public à vous soutenir ! J’en garde un fantastique souvenir.

Pour l’organisation tout était nickel, sauf pour la SNCF qui a un peu vendangé son service au public… par chance, nous étions assis dans le train de 6h10. Oui c’était nous :-).

Mathieu, je t’ai doublé aux environs de Golfe Juan et j’avoue que j’aurais du te saluer mais je ne savais pas quoi te dire à ce moment là. Ce sera pour une prochaine fois sans doute.

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Posté par chuck Le 16 novembre 2010 à 18:33

Super compte-rendu de marathon, bravo !! 🙂

Je poste juste un rajout sur la navette SNCF qui ne s’est pas arrêtée.

Honnêtement, c’est la honte, et qu’est-ce qu’il en coute de rajouter un train supplémentaire, i.e. 4 trains au lieu de 3 !?
Faut-il que l’on paye pour avoir droit à un service de qualité !?

Comme tu l’as indiqué, l’année dernière c’était plus que limite au niveau capacité (3 trains), et cette année, à titre personnel j’ai passé une heure debout, compressé à un tel point que je ne pouvais plus respirer par moments.

Le pire a été évité, et il y a tout de même une personne assise à l’étage qui a eu un malaise. Qu’aurait-elle eue si elle avait été au même niveau que nous ??!!

Autre point qui nous a écoeuré (ceux qui étaient dans le même cas que moi), c’est qu’il n’y a eu aucune aide des autres passagers qui eux étaient assis.
Certains lisaient tranquillement et/ou discutaient paisiblement. D’autres, situés à l’étage nous regardaient comme du bétail…

Aucun n’a bougé quand j’ai demandé à ce que tout le monde se décale pour nous faire un peu de place.

Pour revenir au comportement de la SNCF, c’est tout simplement honteux, et l’année prochaine je ne prendrai pas le train, et outre le fait que je ne leur fais plus confiance, cela m’a vacciné, car mon marathon a été un calvaire.

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Posté par Mathieu Le 17 novembre 2010 à 8:08

@Christine : merci de nous faire partager toutes tes photos
@Man : pas de problème et à Golfe Juan, je ne sais pas si j’aurai réussi à répondre grand chose 😉 Sympa ton compte-rendu.
@chuck : oui quelques coureurs ne se sentaient pas bien dans le train, c’est pour ça que certains ne sont même pas montés à Cannes dans le 1er (enfin second en théorie) train.

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Posté par yann Le 17 novembre 2010 à 15:07

Merci pour le partage de tes photos Christine !

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Posté par floirac Le 18 novembre 2010 à 9:52

après plus de 30 marathons un peu partout en France et dans le monde, jamais je n’avais encore vécu un avant marathon aussi catastrophique. Comme indiqué dans l’article, le train de 6h10 au départ de Cannes s’est retrouvé bondé. Au bout de 10′ d’attente, ils ont rouvert les portes pour demander à des gens de sortir, le train étant trop chargé. Le train est finalement arrivé en gare de Nice à 7h25′, nous sommes donc restés debout entassés comme des bestiaux dans une chaleur tropicale pendant 1h15′. Comme pour Chuck, mon marathon a été un calvaire, j’ai commencé à avoir mal aux cuisses au bout d’1h (alors qu’habituellement, étant un diésel je commence seulement à me sentir bien après 15km), ces douleurs allant crescendo puis devenant insupportables au fil des kms. Je mets finalement 3h19′ au lieu des 3h prévues, mais dans un état douloureux que je n’avais encore jamais connu.
Marathon à oublier, pour 65€ plus tous les frais pour s’y rendre, je ne suis pas prêt de retourner courir sur la côte d’azur.

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Posté par Durdur Le 19 novembre 2010 à 16:54

tout à fait d’accord pour le souci des trains. Pour ma part n’arrivant pas dans les premiers, je peux vous dire que la masse des coureurs arrivés après 5 heures n’ont eu droit qu’au minimum hormis l’absence de récompense(un mail de l’organisation nous averti qu’il sera délivré par courrier) i restait pour se restaurer des oranges et des oranges, je ne savais pas que red bull était là car le stand avait disparu et pour les massages sans être hors délais, la limite était 6heures, ils démontaient les tables donc je me suis contenté d’étirements persos. Sinon merci aux 2 derniers points de ravitaillement pour les encouragements, un énorme pas merci à celui de golfe juan, où je me suis servi moi-même un verre d’eau( je devais géner le démontage). Pour l’amélioration de l’organisation il y a la place.

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