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Les Chroniques Sableuses #7 C’est encore loin le MDS? Tais toi et cours!

frank


 

Les Chroniques Sableuses : #7: C’est encore loin le MDS? Tais toi et cours!

Semaine- 8 / 13 Février

Dans 2 mois, 60 jours, c’est le départ pour le Maroc et le Marathon des Sables. Il m’est assez difficile de me projeter sur cet événement, pourtant le premier de mes 2 objectifs de l’année 2012. La météo, les parcours et les conditions d’entraînements sont aux antipodes de ce que l’on va trouver lors du MDS. Difficile effectivement de tester des tenues quand l’écart des températures avoisinera les 50°. Comment apprécier le côté respirant du nouveau maillot, utilisé en 1ère des 3 ou 4 couches actuellement, par – 20° alors qu’il devra être porté par +30°? Certes les mini guêtres Stop Run vous donneront l’illusion que vous essayer les mini guêtres Désert, mais le froid glacial et l’humidité dans votre chaussure même s’ils peuvent vous procurer des ampoules ne feront pas gonfler vos pieds comme 40 bornes à crapahuter dans les cailloux ou le sable sous un soleil brûlant. La neige reste aussi un des meilleurs moyen de s’entraîner à courir dans le sable (les mêmes appuis fuyants) quand on n’a pas de dunes dans son environnement. Ceci dit, je ne suis pas sur que les chemins verglacées soient une bonne préparation aux longues pistes caillouteuses qui sont le lot quotidien aux Sables. Et je ne parle pas des chutes sur la glace, qui n’ont pas du tout les mêmes conséquences traumatique que dans le sable.

Tout ça pour dire que lors d’une sortie, il faut quand même faire un sacré effort d’imagination pour se mettre dans la peau d’un futur concurrent du Marathon des Sables. Je ne sais pas si ces séances d’entraînements ou ces courses dans des conditions Sibériennes seront efficaces pour une épreuve Saharienne ? Mais dans les 2 cas, il faut une bonne dose de folie, que ce soit pour faire le MDS ou pour participer à un trail blanc dans le Vercors par -25°…. !!! . L’avantage de ce grand écart, plus climatique que géographique, c’est de faire travailler le mental et la persévérance. Je ne parlerais pas de courage car on se rapproche plus de l’inconscience dans ces situations là. En effet, s’astreindre à courir alors que le froid vous bloque les poumons, vous gèle les doigts des mains et des pieds, que la bise vous fouette le visage et vous glace jusqu’aux os (phrase cliché mais qui retranscris bien la réalité) demande une force de caractère et une volonté qui seront très utile. Oui, très utile lorsque dans 60 jours vous vous demanderez ce que vous faites là, à errez depuis des heures sous le soleil brûlant, les pieds dévastés par le sable et les cailloux, les cuisses en feu, les épaules brisées par les sangles du sac, le tout en sachant que lorsque vous aurez rejoint la ligne d’arrivée (si vous la rejoignez), un taboulé lyophilisé à déguster allongé sur les cailloux sera votre réconfort.

Comme me le faisait remarquer un ami découvrant une photo prise lors de ma dernière sortie longue : » Tu es déjà dans les conditions UTMB » !! . C’est sur, oui, sauf que l’UTMB c’est dans 6 mois et là je prépare le Marathon des Sables … Bref, on est loin des conditions idéales pour la préparation et les essais d’une course dans le sud du Maroc. Actuellement la chaleur, le soleil, le sable restent des images totalement irréalistes. Mieux vaut d’ailleurs ne pas se poser de questions et continuer à courir. C’est ce que j’ai fait cette semaine, notamment en allant au bout d’un micro cycle de 3 jours ou j’ai enchaîné: samedi 22 km sur un parcours type trail avec neige et glace, dimanche 14 km sur le même parcours à l’aller mais avec retour sur une route de campagne enneigée et lundi 10 km dans un parc.

Bilan de la semaine 7h30 de sortie et 61 km pour environ 2000m de D+ en CAP, 50 km de vélo intérieur et 1h00 de PPG. Une bonne semaine, finalement, malgré la météo.

Frank/ Dossard 201

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