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Hoka One One Rapa Nui : le test

frank


 

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Il y a environ 4 mois, j’ai sauté sur l’occasion qui m’a été offerte d’essayer les nouvelles Hoka Rapa Nui. Après avoir usé une paire de Mafate, de Bondi (MDS 2012) et enfin de Stinson EVO et utilisant les Stinson Tarmac pour mes séances sur route ou chemins stabilisés, j’étais ravi de pouvoir découvrir le dernier modèle trail de chez Hoka.

Je m’interroge un peu lorsque je découvre les caractéristiques techniques de ce nouveau modèle, avec une semelle moins épaisse que la Stinson (un EVA de 1,5 au lieu de 2,2) et une semelle de 21mm au lieu de 26mm au niveau du métatarse et de 26 mm au lieu de 32 au niveau du talon, j’ai peur de ne pas retrouver retrouver autant d’amorti et de confort que sur les autres chaussures Hoka. La hauteur de maintien du pied est également moindre avec 5mm au lieu de 6 sur la Stinson Evo. Son poids plus léger et des crampons de taille comparable à la Stinson, semble la destiner pour des trails de courtes distances et une pour des parcours pas trop techniques avec peu de dévers. Mais, comme d’habitude, évitons de se laisser influencer par la fiche technique ou par d’autres retours, surtout s’il s’agit de champions. Rien ne vaut un essai perso pour se faire une opinion que je puisse partager avec d’autres « amateurs ». Avec moi, ce sera l’essai d’un bon vieux (V2) concurrent du milieu de peloton (plutôt même du fond) et ses fondamentaux: confort, amorti et maintien, les 3 éléments pour qu’une chaussure vous amène à l’arrivée.

Mon idée est d’utiliser ces chaussures pour l’Occitane/6666, soit sur toute la longueur de la course (119 Km), soit avec un changement (avec les Mafate ou les Stinson) à Colombières (Km 57), nous y avons l’opportunité d’un drop bag. A priori ce sera l’option du changement de chaussures qui sera retenue, les caractéristiques des Rapa Nui me semblant plus adaptées aux moyennes distances.

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Les premières sorties se font sur mes parcours d’entrainements habituels dans le Pilat, avec des distances comprises entre 13 et 30 Km. Nous sommes début Avril, les chemin sont  gras, plutôt boueux, voir enneigés. Dès les premières foulées je retrouve le confort habituel des Hoka. Comme souvent sur d’autres modèles de chaussures, il n’y a pas besoin de plusieurs sorties et de « faire » ces Rapa Nui pour s’ y sentir à l’aise, c’est aussi douillet que dans des pantoufles. Plus surprenant dès ces premières séances c’est le ressenti de dynamisme et l’impression de légèreté. La plateforme plus basse que sur les autres modèles Hoka n’y est sans doute pas étrangère. Le pied est moins surélevé et ainsi beaucoup plus protégé contre les appuis fuyants, le maintien, ce qui reste le point faible chez Hoka, est là relativement bien assuré et la cheville bien tenue.

Et l’amorti vous allez me dire?  Et bien l’amorti, toujours très efficace, avec un déroulé du talon vers l’avant pied très confortable et souple. Même si mes sorties sont plutôt sur des distances courtes voir moyennes, je retrouve les mêmes sensations d’amorti que sur les Hoka avec des EVA plus importants. Mes genoux, juges impitoyables de la qualité de l’amorti d’une chaussure, sont formels: » pas de différences avec les Stinson notamment ». A l’issue de ces sorties d’entraînement, le premier bilan est très positif:  plus légère, plus dynamique que les Stinson, un maintien, un confort et un amorti tout autant performant. Maintenant il me faut tester ces chaussures sur une course et sur une plus longue distance. Cela aurait du être lors de l’Ardéchoix(57Km) mais les conditions météo et un parcours glissant, boueux ont fait que je n’ai pas voulu prendre de risques sur cette épreuve de préparation à mon objectif. Je n’aurais donc pas le loisir de tester les Rapa nui en mode course avant la 6666.

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Après avoir longtemps hésité, je pars finalement avec les Stinson dans le drop bag et les Rapa Nui au départ de la 6666, à Vailhan. Après 57 kilomètres, ces chaussures ont parfaitement tenu leur rôle au point d’hésiter à en changer pour la suite de la course. Très confortable, aucune irritation ou frottement désagréable et le pied bien maintenu dans un cocon très doux. Une bonne aération, aucune impression d’avoir le pied enfermé durant 12h de course, cela malgré les nombreuses difficultés techniques (franchissement de rochers) et un parcours parsemé de cailloux. Un amorti de très bon niveau (d’après les standards Hoka bien entendu) dans les descentes, qu’elles soient roulantes ou constituées de marches de pierres comme celle amenant à Colombières. Une protection contre les chocs de bonne qualité sur des chemins remplis d’obstacles. Grâce à sa légèreté et son dynamisme, je n’ai pas ressenti de lourdeurs aux pieds, ni l’impression d’avoir des « bateaux aux pieds ». Bien que je n’ai pas fait la totalité de la course avec ce modèle, le déroulé souple et confortable des Rapa Nui permet de garder un bon (son) rythme même sur les longues épreuves,comme les ultras. Un petit bémol sur la stabilité, qui reste, certes un poil en dessous de ce que l’on peut trouver dans d’autres marques, mais compensé par les qualités d’absorption aux chocs et la faculté à s’adapter à tous les types de terrains, ce qui permet de réduire les appuis fuyants ou en dévers. Et vous pouvez me croire, c’est quelqu’un avec des chevilles en cartons qui vous le dit!

En conclusion, il ne me reste plus qu’a la tester dans des conditions boueuse pour connaitre leur tenue et leur accroche. Mais quoi qu’il en soit, la Hoka Rapa Nui est sans conteste une chaussure vraiment excellente et ce pour toutes formes d’utilisation trail.

Prochain test: le sac Salomon Skin Pro 14+3

Un commentaire sur “Hoka One One Rapa Nui : le test”


Posté par Rohnny Le 6 août 2013 à 20:12

Elle ont l’air chouette… Merci pour le test 🙂

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