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Hoka One One Bondi B : le test

remy


 

Hoka-One-One-Bondi-BC’est parti pour le test d’une chaussure haute en couleur, mais par-dessus tout haute en épaisseur avec la Bondi de chez Hoka One One. Une chaussure au design étrange, quasi lunaire comme d’ailleurs toutes ses collègues de la marque française. Un design qui, je dois l’avouer, est aux antipodes de la conception que je me fais de la chaussure idéale pour la course à pied. Alors est-ce que ces quelques semaines de test vont me faire changer d’avis et revoir ma façon de courir ou au contraire définitivement me vacciner de ce concept de chaussure plutôt innovant.

Premières impressions

Par quoi commencer ? On ne va pas s’éterniser sur le look surdimensionné et un peu étrange de ces chaussures. La haute semelle en EVA (au moins 2 fois supérieure à la normale) rend la chaussure visuellement imposante. Et une fois aux pieds, on se sent de suite surélevé même si le pied est tout de même un peu renfoncé dans la semelle. Là où il n’y a pas photo c’est que la chaussure est très agréable à porter, mieux que des pantoufles (mais avec le prix qui va avec aussi). Le chaussant est très moelleux et le pied y trouve facilement sa place. En fait la chaussure est très large, mais le pied est bien maintenu grâce au renfoncement cité avant. Niveau finition, la Bondi est très coloré mais plutôt réussie … et les détails n’ont pas été bâchés. Dès les premières foulées son look lunaire est en phase avec mes sensations, j’ai l’impression d’être Niel Amstrong entrain de faire ses premiers pas sur la lune. Ça rebondit (pourtant, après recherche, son nom ne vient pas de là), ça amortit. Et chose plus étonnante le drop n’est pas si accentué : entre 0 et 4mm en fonction de la semelle choisie (oui j’avais 2 types de semelles de la marque en cadeau pour le test). Le pied est donc quasi parallèle au sol lorsqu’il est complètement posé. Par contre niveau poids, le bébé n’est pas si léger : 350 grammes en taille 44. Pour une paire de running typé route on a connu mieux.

Dans l’action

Rentrons dans le vif du sujet. J’aime ressentir le sol à chaque foulée, l’impact sur le bitume … et du coup, le concept proposé ici s’oppose un peu à ce principe. Tout est rebondi, amorti … avec une protection optimale de la plante du pied, mais du coup le contact avec le sol est complétement différent de ce que j’ai pu connaitre avec cette épaisse couche protectrice. En fait après quelques kilomètres, je me rends compte qu’il faut à tout prix que je change ma foulée pour apprécier au mieux la chaussure. Il me faut accentuer le déroulé du pied pour sentir l’effet des crampons me propulser. Ceci dit l’amorti talon est un peu sec comparé à la pointe qui elle est plus souple. Le grip lui est plutôt efficace avec ses crampons décomposés en 3 parties distinctes (attaque, transition, propulsion). Mais après moult tentatives l’effet bascule approprié est trouvé et la marche en avant commence à s’opérer. La chaussure réagit bien et il faut se familiariser avec l’amorti pour en tirer tous les avantages. On revisite sa façon de pratiquer la course à pied. Ce qui pourra en rebuter certains mais fera le bonheur des autres. Par contre, niveau temps de réponse (pour des exercices de fractionné par exemple), la chaussure accuse un certain temps de réaction. La chaussure semble clairement prédestinée aux allures constantes et aux longues distances (de type marathon ou 100km) ,… mais aussi à ceux qui ont tendance à se blesser ou avoir des articulations douloureuses. Je peux dire qu’effectivement je n’ai jamais eu de douleur ou de crampes après l’utilisation de ces Bondi, mais je ne me suis jamais rentré dedans non plus. En sentiers (type gravier) un peu plus vallonnés, la chaussure trouve un peu plus son utilité à mon goût en absorbant les différentes aspérités. Mais pas de là en faire une chaussure de trail (crampons pas assez prononcés) …mais on dira que le confort et le moelleux de la chaussure sont un atout indéniable en descente et même en montée.

Les autres détails

Vous l’aurez compris, le vrai atout de la chaussure réside dans sa semelle. Mais comment évolue t’elle avec le temps? Plutôt bien, hormis quelques saut de « peinture » partir ici ou là, aucune trace d’usure exagérée n’a été remarquée. Bref la chaussure se comporte bien malgré les kilomètres au compteur. L’amorti et le confort de la chaussure n’ont pas mal vieillit non plus, et le reste de la chaussure n’a pas bougé d’un iota.
Niveau pointure, je conseille de prendre une demi taille au dessus de celle que vous avez l’habitude de prendre. Concernant son utilisation, le bitume est de loin son domaine de prédilection, vous pouvez vous aventurer sans problème sur les sentiers parsemés de cailloux mais éviter la boue ou les rochers qui auraient sa peau prématurément. Petit avantage de la semelle, jamais de cailloux ou gravier n’est venu se coincer durant mes sorties. C’est toujours appréciable.

Conclusion

Une chose est sûre la Bondi de chez Hoka ne laisse pas indifférent. Un concept original et intéressant où l’amorti et le rebondi sont bien mis en avant. Forcément la réactivité de la chaussure en pâtit un peu. La chaussure nécessite un petit temps d’adaptation, mais les qualités essentielles sont bien là : amorti, souplesse, finition. Il reste quelques point à améliorer comme le poids ou ce look un peu trop pachydermique mais le fait est que Hoka apporte une réelle originalité dans le monde du running. Et il me semble certain que cette chaussure trouvera son public et son domaine de prédilection (longue distance mais pas exclusivement) ou une utilisation spécifique (sentiers vallonnés, sortie à allure modérée). Difficile tout de même de la voir comme un atout pour « perfer » sur un 10km. Mais, le concept se doit d’être essayé histoire de vous convaincre pour toujours ou de vous vacciner définitivement.

Les plus

  • Une marque française : Cocorico !
  • Un vrai nouveau concept dans le monde de la course à pied qui prenait trop la poussière à mon gout.
  • Une chaussure moelleuse où l’amorti et le rebondi sont les principales qualités
  • Parfait pour les longues distances (spécifiques marathon ou 100km) ou les grandes corpulences

Les moins

  • Un concept pas adapté à toutes les foulées.
  • Un léger manque de réactivité.
  • Poids: chaussure relativement lourde pour une utilisation bitume … mais pas tant que ça si on regarde son volume.

2 commentaires sur “Hoka One One Bondi B : le test”


Posté par LAMY Laetitia Le 17 mai 2015 à 17:42

Bonjour,

J’ai un souci avec ma 3ère paire de Bondi 3 achetée en février dernier. Comme vous pouvez le constater elles sont récentes (23 semaines) et j’ai parcouru 220 kms. Sur les 3 dernières sorties faite avec, une douleur au niveau du genou est apparue au bout du 6e kms et la dernière course sur 15 kms, les 3 derniers kms les douleurs se situaient aux talons. les crampons sont déjà usés. Est ce normal , alors qu’avec les autres je n’ai jamais eu de soucis !

Merci de votre réponse

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Posté par LAMY Laetitia Le 18 mai 2015 à 17:36

comme vous avez du le constater, c’est 11 semaines et non pas 23 !

merci d’un retour

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