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Comment poser son pied lorsqu’on court ?

Manu


 

Suite à mon article sur le ralenti de l’impact d’une Mizuno Wave Prophecy, j’ai eu plusieurs remarques sur la façon dont je pose le pied sur le sol, alors effectivement j’attaque fort sur le talon et cela se voit très largement sur la vidéo.

Comme un certain nombre d’entre vous, j’ai lu les articles sur la biomécanique et la foulée « idéale » mais malheureusement je pense que je suis loin d’avoir le gabarit d’un coureur Kenyan. Je ne mesure pas 1m60 et je ne pèse pas 50 kg et je pense qu’une grosse majorité de coureurs sont comme moi !

Alors j’ai juste à faire part de mon expérience : 10 ans de course à pied (enfin presque j’ai commencé en 2002) et plusieurs dizaine de milliers de km et aucune blessure dû à la course à pied… je n’ai jamais consulté un médecin pour un problème relatif à la course à pied (uniquement ma consultation annuelle pour avoir mon certificat médical). Alors peut être que ma pratique du judo, mes kilomètres courus pieds nus sur le tatami sont peut être la raison de cette absence de blessure.

Alors effectivement j’attaque avec le talon depuis 10 ans sans blessure et avec des dizaines de paires de chaussures de plusieurs marques différentes mais je me suis jamais poser la question. J’écoute mes sensations alors je pense qu’il ne faut pas forcer la nature. Votre corps va s’adapter en fonction des exercices que vous allez faire.

La répétition des séances de fractionnés ou les exercices que vous allez faire en club, avec un entraineur ou même seul  (Griffés, foulées bondissantes, talons-fesses ou montées de genoux) vont sculpter votre corps et ainsi vous diriger vers VOTRE foulée idéale et non pas LA foulée idéale.

A mon avis, il est inutile de regarder une foulée idéale sur une vidéo et vouloir la reproduire. La foulée est intimement liée à votre morphologie. Alors « Ecoutez votre corps ! ».

 

 

 

8 commentaires sur “Comment poser son pied lorsqu’on court ?”


Posté par Fred Le 28 décembre 2011 à 6:17

Et comme dirait Blaise Dubois, le célèbre conférencier, pourtant promoteur d’une foulée sur l’avant du pied : si on court depuis des années sur le talon, qu’on n’est jamais blessé et qu’on est suffisamment performant par rapport à ce qu’on recherche alors il n’y a aucune raison de changer. Tu entres parfaitement dans cette catégorie.

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Posté par Boulanger Le 28 décembre 2011 à 10:09

Je suis d’accord avec l’idée qu’il est inutile de s’efforcer à obtenir la même foulée « idéale » en visionnant des vidéo de champions olympiques… Cependant, je pense, c’est mon avis perso, qu’il est tout de même utile de s’en inspirer…. Dire:  » Je cours sur les talons depuis x années sans avoir connu la blessure, donc je ne change pas  » c’est peut-être rassurant, voir satisfaisant pour beaucoup d’entre-nous… Mais chacun d’entre-nous, à notre niveau, recherchons la progression par le choix de matériel, d’accessoires et surtout de méthodes d’entraînement… et là je pense que tes propos: « Votre corps va s’adapter en fonction des exercices que vous allez faire. »

rejoignent mon idée que ces exercices ont pour but de quitter cette « mauvaise pose de pied »….il faut écouter son corps: c’est vrai….mais l’orienter vers le droit chemin n’est pas mauvais non plus…

Je réagis à cela par expérience: C’est à 32 ans qu’un entraîneur m’a indiqué que je posais mal mon pied (talon, trop bruit à l’impact) que je courais donc trop sur l’arrière(les épaules), le bassin par conséquent également mal positionné…. JE courais depuis l’âge de 6 ans…. J’ai fait confiance à cette personne et retravailler ma foulée. Bien-sûr, je n’ai pas la foulée de Bekele ou de Mekessi; mais j’ai progressé en terme de chrono grâce à ce travail…

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Posté par Daniel A. Dubois Le 28 décembre 2011 à 10:47

Ton article est plein de rationalité, Manu, et ta phrase de conclusion devrait être la devise du sportif de 2012 (et des années suivantes !!) . Merci !

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Posté par Régis Mangeot Le 28 décembre 2011 à 11:40

C’est vrai qu’il ne sert à rien de changer une équipe qui gagne.

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Posté par Valérie Le 28 décembre 2011 à 14:34

Sans doute l’un des meilleurs résumés sur le type de foulée!
Écoutez-vous au lieu d’écouter des théoriciens qui pensent savoir à la place des autres.
Perso je me sens bien autant avec mes Asics qu’avec mes five ou mes Kigo, aujourd’hui je cours avec les 3 paires en alternant, c’est mon équilibre.
En 2009 je me sortais de douleurs aux genoux en passant aux five et cette année je me sors de douleurs aux chevilles en revenant aux Asics.. donc pas de science exacte.. peut être un peu plus d’humilité, d’écoute de son corps et moins de théorie!

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Posté par Daniel A. Dubois Le 28 décembre 2011 à 15:18

Tout à fait d’accord, Valérie : le corps n’est pas stéréotypé, il n’est pas non plus immuable avec le temps et l’usage (s) que l’on en fait, il faut régulièrement tenir compte de toutes ces variables : donc savoir s’écouter, interpréter ce signes (des praticiens compétents peuvent y aider), mais surtout ne jamais tomber dans les idées toutes-faites d’où qu’elles viennent !!…

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Posté par Valérie Le 28 décembre 2011 à 15:25

Exact Daniel, l’âge, l’évolution, la pratique, l’intensité, sont des composants qui ont des influences sur le type de course et de foulée, c’est d’autant plus impossible de les définir pour tout un chacun!

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Posté par Aurel Le 30 décembre 2011 à 22:00

Cette idée que les Kenyans ont une foulée « biomécaniquement » correcte car ils sont légers, et qu’un coureur « ne pesant pas 50 kg » a plus de chance de (ou de légitimité à) talonner, à la vie dure.
Des coureurs lourds courent pieds-nus, avec réception sur l’avant-pied. Je pense notamment à un Canadien nommé Luc Fortin, ou à Ken Bob Saxton, qui sont loin d’avoir des gabarits de Kenyans.

Certains ont une foulée avec réception sur le talon, d’autres ont une foulée dynamique. Mais je ne crois pas qu’on puisse utiliser l’argument du poids pour justifier l’une ou l’autre.

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